Des relations excellentes

Algérie-Allemagne

La convergence de vues entre l’Algérie et l’Allemagne, sur les conflits qui secouent la région, contribuent à renforcer les relations entre les deux pays, déjà excellentes. C’est ce qui ressort de la déclaration faite à la presse par l’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne en Algérie, Mme Elisabeth Wolbers, au terme de l’audience que lui a accordée, lundi, le Président Abdelmadjid Tebboune.

En effet, à une question sur le Sahara occidental, Mme Wolbers a indiqué que l’Allemagne «plaide en faveur d’une solution sur la base du droit international dans le cadre du processus des Nations unies», exprimant son souhait de voir «bientôt la désignation d’un nouvel Envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara occidental afin de redynamiser le processus». Pour ce qui est de la Libye, Mme Wolbers s’est félicitée de la désignation d’un gouvernement d’union nationale, soutenu par le Parlement et toutes les parties en Libye, formulant l’espoir que ce gouvernement «permettra à la Libye d’aller dans le sens de la paix, de l’unité et de la démilitarisation du pays». Au début de ce mois, lors d’une entrevue accordée à des responsables de médias nationaux, le président de la République a fait observer que l’Algérie «œuvre actuellement à retrouver ses forces et son leadership au plan régional, dans le respect de la souveraineté d’autrui, sans renoncer à sa souveraineté et à ses positions».
Cette démarche vaut à l’Algérie le respect de ses partenaires et permet de bâtir des relations bilatérales excellentes, notamment avec l’Allemagne, telles qu’elles ont été qualifiées par Mme Wolbers qui s’est dite «honorée» d’être reçue par le président de la République. «Nous avons évoqué la possibilité de mettre en valeur davantage nos relations bilatérales, notamment le segment économique qui représente l’un des domaines les plus forts dans nos relations», a-t-elle précisé, rappelant que l’Allemagne «a toujours contribué, à travers ses entreprises, à la diversification de l’économie algérienne par la création des postes d’emploi et le transfert des technologies». Dans le même sillage, la diplomate allemande a évoqué la coopération dans le secteur de l’énergie, considérant qu’il s’agit d’un partenariat «concentré sur les questions de la transition énergétique où il y a plusieurs projets à développer, notamment le domaine de l’hydrogène vert». A ce propos, elle a fait savoir que «le ministre algérien de la Transition énergétique et des Energies renouvelables prendra part, mardi et mercredi prochains, à Berlin, à une rencontre internationale de haut niveau sur le dialogue international de l’énergie».
Il est utile de préciser que l’Allemagne assume en amont le pilotage de la thématique «Transition énergétique mondiale» en prévision du Dialogue de Haut niveau sur l’énergie qui se tiendra en septembre prochain au siège de l’Organisation des Nations unies (ONU) à New York. Selon ses promoteurs, ce dialogue constitue la première rencontre globale sur le thème de l’énergie sous l’égide de l’Assemblée générale de l’ONU depuis la conférence sur les sources d’énergies nouvelles et renouvelables en 1981 à Nairobi. Le Dialogue de Haut niveau sur l’énergie offre, selon les mêmes sources, une opportunité importante d’avancer sur les mesures permettant de réaliser les objectifs de développement durable et de l’Accord de Paris. Pour préparer la conférence, le Secrétariat général de l’ONU a sélectionné des pays (appelés les «champions mondiaux») qui seront responsables de certaines thématiques. Leur mission consiste à attirer l’attention sur certains défis, dans les rangs des États membres, et à appeler les pays à s’engager.
Chargée de la transition énergétique, l’Allemagne entend faire progresser ce processus sur la scène internationale. Dans un cadre de dialogue, il s’agit d’évaluer comment les pays industrialisés, émergents et en développement peuvent emprunter un tournant énergétique et climatique durable tout en préservant leur compétitivité internationale par rapport aux économies principalement fondées sur les énergies fossiles. L’énergie est une des filières sur lesquelles repose la coopération algéro-allemande. Les relations entre l’Algérie et l’Allemagne connaissent une dynamique remarquable tant au niveau politique qu’au niveau économique à la faveur de l’Accord de création de la commission économique mixte algéro-allemande (2011) et, plus récemment, de l’Accord de coopération énergétique (2020).
Lakhdar A.