Les nouveaux milliardaires, affairistes et ploutocrates qui saignent le fisc

Annaba

Dans le 9e vendredi du Hirak populaire à Annaba, les Hirakistes avaient exigé sur leurs affiches et banderoles des comptes sur l’argent de l’Etat en accusant l’ex-maire de la ville Merabet de détourner des fonds publics à son profit pour avoir construit une immense villa sur la côte d’un coût dépassant les 7 milliards.

Alors que les habitants de Annaba le connaissaient avant d’occuper l’hôtel de la ville pour deux mandats, il n’avait aucun bien personnel. Les citoyens se demandent quelle est l’origine de toutes ces sommes d’argent obtenus en cinq années, la durée du premier mandat. Certains nouveaux débarqués dans le monde des affaires ou du bizness et que beaucoup de gens qualifient de nouveaux riches ou de parvenus grâce à leurs méthodes et manœuvres illicites ont des biens publics ou privés. Ces requins pataugent toujours en eaux troubles à la faveur d’alliances que permet une corruption omniprésente. Or, la ville de l’acier n’a vraisemblablement jamais cessé d’attirer plusieurs hommes d’affaires, multimilliardaires mystérieux, voire gros bonnets fraîchement débarqués à Annaba pour élargir leur terrain et agrandir leurs richesses et fortune, ils sont venus de partout de l’Est, Ouest, Sud et Centre, ainsi la quasi-totalité des beaux endroits à savoir la zone touristique de la baie côtière du chef-lieu de la wilaya sont envahis d’ores et déjà par des battisses de haut standing.
Notons que plus de 2 000 somptueuses et volumineuses villas qui valent plus de 3 milliards chacune existent actuellement dans la même capitale du pays, nous confient certaines sources fiables auprès des impôts. Par ailleurs, nos indicateurs avancent que de toute évidence, à l’heure actuelle il a été recensé prés de quatre vingt milliardaires vivant aujourd’hui à Annaba, les réponses que tout le monde veut avoir sont relatives à la question classique que l’on se pose, à savoir comment ces riches ont fait pour posséder tout cet argent ? Ces énigmatiques bourgeois payent-ils l’impôt sur le patrimoine ? Sinon comment expliquer le fait qu’en espace de 50 ans après l’indépendance, soit après l’adoption d’une politique économique de bazar, l’Algérie compte autant d’archi-milliardaires qui ont fait leurs fortunes aux moyens de passe-droit et de corruption.
De nombreuses richesses affichées de manière ostentatoire dans plusieurs belle régions comme à Sétif, Guelma, Annaba, Constantine, Alger et Oran n’ont jamais fait l’objet d’aucune enquête ou de questionnement de ceux chargés des mécanismes de régulation. A commencer par les services des impôts qui n’ont jamais inquiété ces richissimes du pays mais qui harcèlent les petits commerçants en les taxant à la moindre faute. Certes, nous ne pouvons savoir avec exactitude combien de dizaines de milliards de dinars que compte le déficit qu’accuse le trésor public en matière de dettes fiscales ! Tout laisse à penser que se sont des chiffres vraiment affolants qui sont avancés, mais représentent-ils la réalité du problème en question ? Les entrepreneurs qui ne s’acquittent pas de leurs dus et qui n’ont jamais été inquiétés par un redressement fiscal sont légions dans ce pays et leurs relais au niveau des structures concernées pullulent. Nos décideurs doivent mettre fin à cette immunité dont jouissent certains.

Des milliardaires fraudent le fisc
Des experts dans le domaine soulignent un état de lieu actuel qui démontre une situation désastreuse où tous les indicateurs clignotent au rouge matérialisant une vraie menace sur la tirelire du pays. Or, l’impôt sur les riches à Annaba n’a jamais rapporté au Trésor public qu’une modique somme de quelques millions de centimes et beaucoup de gros bonnets, hommes d’affaires et industriels font tout pour ne rien payer aux caisses de l’Etat.

Des dossiers non classés de barons en attente
Le préféré wali des Bônois parmi souligne-t-on, tous ceux qui avaient été nommés à la tête de l’Exécutif de la wilaya de Annaba, Zoubir Bensabbane qui était durant son époque, il y a quelques années un vrai décideur dans sa mission et sans la moindre crainte, ceux-ci n’avait pas hésité à dénoncer certains redoutables cercles maffieux activant encore dans cette ville commerciale étant des milliardaires de leur état, sortant du néant et ayant tous un même dénominateur commun : celui du gain facile, ce générateur de fortunes colossales dont l’origine est toujours douteuse, ces gros bonnets qui se mettent souvent au dessus de la loi ou en la contournant pour arriver à leurs fins. Or, l’ampleur d’un certain réseau d’influence composé de nouveaux riches et de hautes personnalités de l’Etat ayant fait leur beurre aux moyens de passe-droit qui sévit à chaque palier dans des manœuvres illicites.
D’autre part, les services des impôts ne se sont jamais inquiétés pour enquêter sur ces richissimes du pays et combien de milliards de dinars échappent encore au trésor Public en matière de dettes fiscales ? L’ex-wali avait ouvert plusieurs enquêtes sur le trafic de foncier dont le détournement d’un terrain destiné à un projet d’habitat de 826 logements sociaux par quelques barons à Annaba, nous a-t-on révélé. Ces derniers s’étaient arrogés des privilèges fonciers à l’époque et des biens de l’Etat pour lesquels l’ex-wali avait ordonné des enquêtes minutieuses durant sa mission sur semble-t-il plusieurs dossiers douteux, voire suspects non classés.
Or, sa lutte acharnée et engagée contre la mafia locale du foncier, le trafic d’influence, le détournement du patrimoine de l’Etat, la corruption, l’enrichissement personnel et les terrains d’assiettes d’investissement dévastés par certains ex-membres de la wilaya. D’après les révélations de l’ex-Zoubir Bensabbane, un nombre de 120 lots de terrains d’investissement avait servi de plateforme pour le blanchiment d’argent. Outre les passations de marchés contraires à la loi ainsi que les nombreuses parcelles de la Zone d’expansion touristique qui demeurent toujours réservées pour certaines influentes personnes. Beaucoup de dossiers sulfureux sont non résolus et restent camouflés l’ex-wali avait été limogé à cause de cela. En effet, c’est aux décideurs de nous éclairer et de faire toute la lumière sur les zones d’ombre qui persistent. A Annaba et à El-Tarf, c’est du jamais vu. Plusieurs milliardaires qui se sont enrichis par l’importation des produits ferreux, le bâtiment et la transformation de la tomate ne cessent de courtiser les responsables locaux des partis FLN et RND afin de pouvoir protéger leurs biens mal acquis et d’origines douteuses.

A Annaba et El Taref, c’est du jamais vu
En effet, depuis le règne de Belaid Abdesalem impôt sur le patrimoine n’avait pas changé durant toute une décennie ni même gonfler les recettes de l’argent de l’Etat. Certains contribuables nous indiquent certaines sources de la direction des impôts assujettis à cet impôt sur le patrimoine, fraudent parfois en toute légalité en morcelant leur patrimoine au nom de membres de leur famille et proches.
Les agents des impôts ont commencé déjà des opérations de vérifications des fortunes liées aux «signes extérieurs de richesse» de nombreux nouveaux riches algériens, ces agents ne connaissent pas encore toutes les ruses employées par les fraudeurs. De vrais milliardaires soumis à impôt sur le patrimoine font des déclarations de revenus non compatibles avec leur train de vie et leur patrimoine des opérations de transactions immobilières dépassant largement des milliards ; ce sont des fortunes clandestines que les enquêteurs devraient traquer.
D’après des experts comptables des centaines de milliards de dinars sont à récupérer si les efforts du Fisc en étroite collaboration des brigades économiques arrivent à toucher l’ensemble des fortunes des faux milliardaires à l’Est qui arnaquent toujours l’Etat. Les décideurs se doivent de mettre de l’ordre dans notre pole monétaire et financier tout en veillant au respect des échéances de remboursement des crédits d’investissement et des recouvrements de impôt ainsi que de traduire en justice les malfaiteurs et récupérer l’argent volé de l’Etat.
Oki Faouzi