Les prix du pétrole versent dans le rouge

Sous pression de l’évolution de la Covid-19 et des négociations USA/Iran

Après une semaine dans le vert, les prix du pétrole ont, légèrement, reculé, à la clôture de la dernière séance  hebdomadaire. Sous pression de l’évolution de la pandémie du Coronavirus en Inde et l’éventuelle augmentation du volume de production de pétrole iranien ainsi que la baisse de la demande, les cours du pétrole ont baissé, après une semaine proche de l’équilibre.

Depuis trois jours, les prix du pétrole évoluent en ordre dispersé. A la clôture de la séance hebdomadaire, hier, «le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a fini à 62,95 dollars à Londres, en retrait de 0,40% ou 25 cents, alors que le baril américain de WTI pour le mois de mai a baissé de 0,47% ou 28 cents, à 59,32 dollars», indique le site d’information spécialisé, ‘’Le prix du baril’’.  La baisse des cours du pétrole au cours des prochaines semaines a été prédite par plusieurs spécialistes qui avaient affirmé, au lendemain de l’annonce de la décision des pays signataires de la Déclaration de Coopération de relever modestement leur volume de production à partir de mois de mai prochain de 500.000 b/j, que «la demande devra se resserrer durant les prochaines semaines».  Ils se sont montrés optimistes et vigilants, à la fois.
Le marché pétrolier reste instable et surtout imprévisible, dans un contexte pandémique exceptionnel qui n’arrive pas à se stabiliser, malgré les campagnes massives de vaccination menées à travers le monde. Le rétablissement de la situation tarde à venir, remettant en question toutes les prévisions sur la reprise des investissements et des niveaux de croissance, plus ou moins notables. Les chances d’une reprise de la demande se rétrécissent, alors que tous les regards étaient rivés vers la dynamique industrielle des pays asiatiques.
La hausse du nombre des contaminations en Inde a impacté négativement les prix du pétrole, la semaine passée. «Plus de 126.000 nouvelles infections y ont été détectées jeudi, soit 10 fois plus que les chiffres du mois de février, et environ 1,8 million de nouveaux cas ont été enregistrés depuis le 1er mars».  «L’aggravation de la pandémie dans certaines parties du monde  affaiblit les cours du pétrole a déclaré, à la même source,  l’analyste de PVM Stephen Brennock, estimant que «l’Inde, un pays  crucial pour la reprise de la demande de brut.». Un pays en pleine émergence industrielle.
Le marché reste sous la pression des résultats des négociations entre les Etats-Unis et l’Iran qui «ont débuté, mardi dernier à Vienne, pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 et pour lever les sanctions américaines sur la République islamique», selon la même source. Cependant, le scepticisme du marché pétrolier n’a pas empêché certains investisseurs de prendre des initiatives, à l’instar du géant pétrolier saoudien Aramco qui a signé «un accord avec un consortium mené par le fonds américain EIG Global Energy Partners en vertu duquel il touchera 12,4 milliards de dollars pour l’utilisation de son réseau d’oléoducs», sachant que l’Arabie saoudite, comme tous les pays membres de l’Opep+, compte augmenter le niveau de ses extractions dès le mois de mai prochain.
Samira Takharboucht