Le Pr Mahyaoui insiste sur le renforcement de toutes les mesures barrières et de sécurité

Evolution de l’épidémie du Coronavirus (Covid-19) en Algérie

Le professeur Ryad Mahyaoui, membre du Comité national de suivi de la pandémie du Coronavirus (Covid-19) a insisté, hier dimanche à Alger, sur la nécessité de renforcer et les mesures de sécurité et les mesures barrières.»

«C’est beau d’être confortable, mais le mieux est de le rester pour qu’on reprenne conscience de la situation, pour que cette insouciance et cette lassitude doit être levée une fois pour toutes afin de reprendre réellement les choses en main», a-t-il indiqué. Intervenant sur les ondes de la Chaîne III de la radio algérienne, dont il était l’invité de la rédaction, le chef du service de réanimation du Centre national de médecine sportive (CNMS) a, à l’occasion, tiré la sonnette d’alarme quant à l’aggravation de la crise pandémique dans notre pays qui connaît, a observé le Pr Mahyaoui, l’intrusion des variants étrangers et un frémissement quant à un acheminement de la situation vers une troisième vague du Coronavirus.
«Il y a un laisser-aller généralisé. La hantise est qu’on s’achemine vers cette situation grave que vivent d’autres pays, surtout en présence des variants connus», dit-il, insistant sur la nécessité de bonifier ce qui a été fait et acquis comme réflexes préventif et protecteur. On est, a poursuivi l’invité de la rédaction de la Chaîne III de la radio algérienne, seulement en décalage par rapport à ces pays, citant le Brésil qui a atteint jusqu’à 100.000 morts, voire plus à cause du variant brésilien. «Après une situation confortablement stable durant plusieurs semaines, il y a rebond du nombre de contaminations dû, essentiellement, à l’ouverture des espaces publics doublée d’un relâchement général au point où le port de masque devenu aléatoire», relève le Pr Mahyaoui, déplorant, au passage, que peu de gens observent les mesures barrières dont le port du masque, qui est obligatoire et le respect de la distanciation. Ce relâchement, dit-il encore, peut, on ne peut plus, déboucher sur une situation inquiétante.
Les citoyens, a encore indiqué ce membre du Comité national de suivi de la pandémie du Coronavirus (Covid-19), doivent savoir que la pandémie est encore là et qu’elle tue toujours. «Chacun est responsable dans son secteur. Les autorités locales doivent veiller à l’application stricte de la loi. Il faudra relancer la sensibilisation sur l’importance du respect des mesures barrières. Les personnes qui ne respectent pas la loi, il faut qu’elles sachent qu’elles mettent en danger la vie des autres», a-t-il insisté sans écarter le risque de l’apparition d’une troisième vague, plus meurtrière, si ces mesures sanitaires sont négligées et non respectées d’une manière stricte et rigoureuse.
Evoquant les variants du SARS-COV-2, le Pr Mahyaoui relève, suivant les données de l’Institut Pasteur d’Alger, qu’on a plus de nigérian qu’anglais, et qu’il faut faire très très attention à ce sujet et revenir le plus rapidement aux mesures barrières. «C’est le seul moyen de prévenir la situation grave et circonscrire leur regain de propagation», a fait remarquer l’invité de la rédaction de la Chaîne III de la radio algérienne. On est, a encore poursuivi le Pr Mahyaoui, à 200 cas contaminés par ces mutants, à peu près 129 nigérian et 70 cas britanniques, qui se propagent rapidement et résiste bien plus que la souche mère du Covid-19. Pour lui, la réalité est toute autre. «Plus on fait de séquençage plus on en trouve», relève-t-il, regrettant qu’on ne puisse séquencer tous les PCR, dont seul l’institut Pasteur est habilité à le faire.
Rabah Mokhtari