Un immense réservoir de grands talents

JS El Biar 

La JS El Biar est un club de football fondé en 1944 qui est basé à Alger, dans la commune d’El Biar.

Elle a produit de talentueux footballeurs à l’image de Bachi Zoubir, Mohamed Ouabri, Rabah Saâdane, Zoubir Kakachi, Mohamed Lamara, Mourad Zemmouri, Moha Hamid, les frères Bourai, El Hadi Larbi, Abdeslam Bousri, Boualem Laroum, Athmane Ibrir, Djebbar, Chafai… Tous s’accordent à dire que la JSEB évoque le souvenir d’une formation de football d’un club formateur du style arché-type, un véritable réservoir de jeunes talents, une école de football fabuleuse et légendaire comme on n’en a plus fabriqué étant donné que de grands noms du ballon rond sont passés par cette formation footballistique aux couleurs rouges et bleues, à l’image des Amokrane Oualiken, Abderahmane Soukhane, Abderahmane Ibrir (dont le stade porte le nom), de Rabah Saâdane, Mahiouz Bouzid, Ouabri, Abderahmane Ali Khodja, Zoubir Menina, Mohamed Beraiti, Mustapha Bachi, El Hadi Larbi Nacer, Bouiche Nacer, Ouaguenoun, Djefdjef.
Jamais au grand jamais, la sympathique formation d’El Biar n’a pu atteindre l’élite du football algérien si ce n’est la division Deux, puis depuis, plus rien. Cependant, la JSEB est une formation de football mythique au riche passé historique, un club en conformité avec les statuts du décret exécutif du 16 février 2015 inscrit sous le numéro 15/74, mais cela n’empêche qu’elle a formé des dizaines d’internationaux et qui compte dans ses rangs six joueurs de la glorieuse équipe du Front de libération nationale, celle que l’on surnomme l’équipe de la Liberté à savoir les Abderahmane Ibrir, Abderahmane Soukhane, Amokrane Oualiken, Mohamed Soukhane, Omar Ibrir et Mohamed Maouche. La JSEB a également enfanté de grands noms du football algérien tels que les frères Bourai, Bouiche Nasser, Neggazi, Menad et autres Lazizi. C’est une école de football au sens propre du mot. A la JS El Biar, le football est une école de la vie, bien que l’association était un club né dans la période coloniale, il se fait qu’on a toujours pratiqué du beau football et lorsqu’il y a eu de très belles actions, il s’est toujours dégagé au sein du club une certaine folie dans les matches et dans le stade. A El Biar, le football a toujours été une passion.
D’ailleurs en 1971, Nasser Bouiche qui avait à peine les onze printemps a brillé à la Jeunesse Sportive d’El Biar en tant que renard des surfaces. Il y restera encore trois années avec le «Barcelone algérien» puis il sera recruté par le Mouloudia club d’Alger dans la catégorie jeunes, mais Nasser n’attendra pas longtemps pour être intégré en seniors alors qu’il n’avait que 17 ans. La JSEB a toujours enfanté de très grands footballeurs, elle fut le pourvoyeur de talents pour les équipes de l’élite ainsi que pour l’équipe nationale, d’ailleurs beaucoup de ses éléments ont écrit les plus belles lettres de noblesse pour la fameuse formation de la Liberté. C’était une formation très fair-play et où le football était pratiqué avec un régal plaisir, son football régalait les puristes qui venaient très nombreux assister à une rencontre de football : qui de nous pourrait oublier le regretté Moha Hamid, un fin technicien, correct, fair-play et rigoureux dans ses interventions.
Un joueur qui avait fait l’unanimité autour de lui pour devenir un mur infranchissable, une tour imprenable avec comme secret : la double détente, un joueur qui fut repéré par le grand Chabab de Belcourt et qui devint par le temps un libero de charme. Moha s’imposa comme un titulaire indiscutable du grand CRB ainsi que de l’Equipe nationale. Il était en pleine ascension lorsque la faucheuse prit rendez-vous avec lui, atteint d’un malaise à la poitrine, il succomba à une crise cardiaque. Aussi tout comme son frère Abderahmane, Soukhane Mohamed a connu l’école d’El Biar avant d’engager une brillante carrière professionnelle avec le CA du Havre, puis au sein de la sélection algérienne, leurs premières licences furent avec le SCU El Biar, c’étaient des techniciens hors pairs, deux grands joueurs qui ont fait le bonheur du football algérien.
Mais le plus important, c’est que les sportifs algériens ne savent pas aussi que le regretté Issad Dhomar, ex-président de la Fédération algérienne de football a été avant tout footballeur au sein de la JS El Biar et qu’il fut le demi-baladeur des années 1950, un personnage qui a donné ses plus belles de noblesses au football algérien, il a eu le privilège de faire partie de la grande école de football de ce club emblématique où il a appris à taper dans un ballon dans les quartiers d’El Biar. Connu pour son abattage, Dhomar était un footballeur très complet, technicien et fin dribbleur, doué d’une grande vision, il éclate avec la formation d’El Biar pour en devenir un échiquier indispensable dans cette formation qui avait formé de talentueux footballeurs. La JSEB mérite de jouer parmi l’élite du football algérien, sa place n’est pas en division inferieure et dire qu’à El Biar, localité où figure toutes les Ambassades du monde et qui dispose d’un des plus grands stades d’Algérie avec une piste pour les athlètes d’élite de haut niveau où venaient s’entraîner les Morceli, Boulmerka et autres. Qui aurait pu penser que cette formidable association de football aux couleurs du Barcelone puisse tomber aussi bas !
Kouider Djouab