Le retour au pays de nouveau envisagé

Algériens bloqués à l’étranger

Bonne nouvelle pour les Algériennes et Algériens bloqués à l’étranger à cause de la pandémie de Covid-19, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, a évoqué jeudi, depuis Boufarik (Blida), leur entrée sur le territoire national avec, certes, des mesures «plus strictes».

S’exprimant lors de sa visite au service des maladies infectieuses de l’Etablissement hospitalier de Boufarik, le ministre a qualifié la situation sanitaire de «stable». Toutefois, il a fait état de 14 nouveaux cas d’infection par le variant indien du Covid-19 en Algérie (13 cas dans le Sud du pays et un autre cas à Tizi Ouzou), portant le total à 20 cas. Concernant les raisons de l’apparition de ces cas, il a rappelé qu’il y a des travailleurs indiens et chinois qui travaillent dans des bases de vie au Sahara et dans d’autres régions du pays. Il a affirmé que l’Algérie était prête à acquérir «tout vaccin permettant d’aider à la fabrication d’anticorps et à la réduction de la gravité de la maladie, y compris AstraZeneca utilisé dans 135 pays dont l’Allemagne, la Grande-Bretagne et le Canada».
Il a rappelé que le ministre de l’Industrie pharmaceutique avait annoncé la fabrication du vaccin russe Sputnik-V en septembre prochain. Soutenant que le vaccin à lui seul demeure insuffisant, le ministre a mis l’accent sur l’impératif de respecter les mesures sanitaires préconisées par son département notamment le port du masque et la distanciation sociale. A ce propos, il a salué le grand nombre de citoyens qui se sont conformés aux gestes barrières. Abderrahmane Benbouzid a souligné que sa visite à l’hôpital de Boufarik «se veut un geste de solidarité avec les établissements ayant contribué à la lutte contre le Coronavirus», louant le sens de sacrifice et de responsabilité du corps médical. Concernant les problèmes socio-professionnels vécus par le personnel, le ministre de la Santé s’est engagé à traiter les dossiers soulevés par le partenaire social, notamment la promotion dans les grades, les statuts et le régime indemnitaire, mettant en avant l’importance de promouvoir et renforcer le dialogue.
Il a également parlé des projets dans le secteur de la santé, qui sont à l’arrêt, en faisant remarquer que l’hôpital de Boufarik n’arrive plus à couvrir les wilayas du Centre-Ouest, alors qu’un projet d’hôpital de 80 lits est gelé actuellement en raison des conditions économiques que traverse le pays. De son côté, le directeur de l’hôpital de Boufarik, Deghouche Rida a expliqué que cet établissement disposait de 200 lits dont 95 lits réservés aux patients de Covid-19.
L. A.