Une autre épreuve pour les bourses modestes

Aïn Beïda (Oum El-Bouaghi)

Après les dépenses extravagantes du mois de jeûne, surtout que cette année les prix des fruits et légumes, viandes rouges et autres produits jugés élevés comparativement au mois sacré des années précédentes, les ménages sont à l’épreuve d’un autre sacrifice, à savoir l’Aïd el-Fitr. Les magasins spécialisés dans le prêt-à-porter ont mis le paquet en s’approvisionnant de plusieurs articles.

Après le f’tour, toutes les ruelles du centre-ville de Aïn Beïda, notamment le boulevard des Jeûneurs et la rue Boughalem Mohamed se sont transformés en un véritable bazar d’exposants qui attire une nombreuse clientèle locale et limitrophe venant des régions avoisinantes, avide d’achat de divers produits. Une ambiance de fête nocturne règne, surtout après la prière surérogatoire, où les visiteurs accompagnés de leurs familles font du lèche-vitrine, en quête de meilleurs produits pour leur progéniture.
Les jeunes recherchent la bonne pointure, la bonne taille et marque, quitte à débourser les grosses sommes, par contre les pères de familles dont le pouvoir d’achat est des plus faibles tirent le diable par la queue pour satisfaire les désirs de leur progéniture. Certains d’entre eux sont contraints de se rendre dans une friperie ou du côté des vendeurs à la sauvette, d’autres se déplacent dans la ville de Aïn Fakroun qui reste la plaque tournante incontestable du prêt-à-porter qui demeure accessible à toutes les bourses modestes.
La réputation a dépassé largement toutes les frontières du pays, puisque l’offre gros et détail est très variée et accessible à toutes les catégories sociales, que ce soit les commerçants ou acheteurs. La frénésie des ménages va jusqu’à l’approvisionnement en produits nécessaires à la préparation des gâteaux traditionnels comme le Kalb-louz, Baklaoua, Makroud, Ghoreibia et d’autres confiseries, alors que d’autres optent pour les gâteaux sur commande chez les pâtissiers. De quoi délier encore un peu plus la bourse pour y puiser les derniers sous à la faveur de l’Aïd el-Fitr, ce qui laissera groggy plus d’un nombre de famille pour cette largesse financière.
A. Remache