On parle encore de l’arbitrage africain

Le Wydad Casablanca alerte la CAF

L’arbitrage continuerait, selon divers avis de professionnels, à être géré comme on gère une rencontre de quartier. Rien ne va plus, c’est presque la désolation qui souffle sur certains stades. Le président de la Fédération internationale de football (FIFA) n’a, en définitif, pas eu tort en déclarant lors du séminaire sur le football qui s’est tenu au royaume marocain, que l’arbitrage africain nécessite une formation accélérée.

Le Wydad Casablanca ne décolère pas. Après le nul réalisé face au MC Alger vendredi en quart de finale aller de la Ligue des champions, il fait monter aux enchères la très mauvaise qualité de l’arbitrage. Dans de nombreuses déclarations venant du haut du Maroc clouer le club Algérois, et ce, lorsque à la 34e minute, l’arbitre éthiopien de la partie, Bamlak Tessema, refuse un but pour un hors-jeu complètement inexistant à Walid El Karti. C’est dire que le silence fait du bruit au cœur de ce club qui recense au total, pas moins de 10 «erreurs d’arbitrage».
Et pour marquer sa colère et son incompréhension, il a adressé une lettre de protestation directement auprès du nouveau président de la Confédération africaine de football (CAF), Patrice Motsepe. «Après l’élection de Patrice Motsepe à la tête de la CAF et son annonce de vouloir introduire la VAR en Ligue des champions, nous avons considéré que c’était le début d’une nouvelle ère qui allait rompre avec les anciennes pratiques dont le WAC a été victime et qui ont privé l’équipe d’un titre légitime au stade de Radès (en référence à la finale de 2019 contre l’Espérance Tunis, ndlr). Cependant, nous avons été surpris d’appendre que la VAR ne serait pas disponible en quarts et reportée aux tours suivants.
Contre le Mouloudia d’Alger, le staff arbitral nous a privés d’un but légitime qui n’avait même pas besoin d’être approuvé par la VAR», a d’abord déploré le Wydad Casablanca en demandant des explications à la CAF. A cet égard, nous demandons à la CAF d’apporter des clarifications sur les raisons réelles pour lesquelles la VAR n’est pas utilisée dès les quarts et d’expliquer pourquoi le WAC doit toujours payer au prix fort les problèmes de gouvernance et de management de la CAF ? Est-ce acceptable que la Confédération africaine de football ne réagisse pas aux fautes désastreuses commises par le staff arbitral ?», a taclé le courrier signé par le président Said Naciri.
«Nous demandons au patron de la CAF d’intervenir pour mettre fin à l’injustice que subit le WAC et d’annuler les cartons jaunes donnés aux joueurs wydadis (le gardien Ahmed Reda Tagnaouti et le défenseur central Achraf Dari, ndlr) sans aucune raison logique». Un véritable coup de gueule même si on remarquera que le Wydad Casablanca s’est bien gardé de mentionner dans sa liste d’erreurs le penalty généreux dont il a bénéficié pour ouvrir le score…
H. H.