Tebboune instruit le Gouvernement Djerad pour préparer le terrain

Adhésion de l’Algérie à la Zeclaf

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a instruit dimanche à Alger le Gouvernement à l’effet d’approfondir la concertation avec les différents acteurs économiques pour préparer l’adhésion de l’Algérie à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), a indiqué un communiqué du Conseil des ministres.

Lors de la réunion périodique du Conseil des ministres tenue dimanche, le Président Tebboune a appelé le Gouvernement à tirer avantage des expériences similaires passées et à renforcer les capacités organisationnelles des différentes administrations concernées par l’encadrement du libre-échange dans le cadre de cette zone en vue d’assurer un accompagnement efficace aux exportateurs algériens. Il a en outre mis l’accent sur l’impératif de différencier les opérations de troc qui concernent un nombre limité de marchandises, de l’opération d’échange commercial dans le cadre de la Zlecaf. Ces instructions ont été données après la présentation d’un exposé conjoint des ministres des Affaires étrangères et du Commerce sur le processus d’adhésion de l’Algérie à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
Pour rappel, l’Algérie a ratifié l’accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), selon un décret présidentiel publié au Journal officiel (JO) n° 36. «Est ratifié et sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire, l’accord portant création de la zone de libre-échange continentale africaine, signé à Kigali, le 21 mars 2018», est-il indiqué dans ce décret présidentiel n° 21-133, signé le 5 avril dernier par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Selon l’accord portant sa création, la ZLECAf vise à créer un marché unique pour les marchandises et les services facilité par la circulation des personnes afin d’approfondir l’intégration économique du continent africain et conformément à la vision panafricaine d’une «Afrique intégrée, prospère et pacifique» telle qu’énoncée dans l’Agenda 2063.
De plus, il s’agit, à travers cet accord, de créer un marché libéralisé pour les marchandises et services à travers des cycles successifs de négociations, de contribuer à la circulation des capitaux et des personnes physiques et faciliter les investissements en s’appuyant sur les initiatives et les développements dans les Etats parties. Autre objectif mentionné, celui de poser les bases de la création d’une union douanière continentale à un stade ultérieur, promouvoir et réaliser le développement socio-économique inclusif et durable, l’égalité de genres et la transformation structurelle des Etats parties et renforcer la compétitivité des économies des Etats parties aux niveaux continental et mondial.
Il s’agit également de «promouvoir le développement industriel à travers la diversification et le développement des chaînes de valeurs régionales, le développement de l’agriculture et la sécurité alimentaire, de résoudre les défis de l’appartenance à une multitude d’organisations qui se chevauchent, et accélérer les processus d’intégration régionale et continentale». Parmi les objectifs spécifiques de l’accord, figurent aussi l’élimination progressive des barrières tarifaires et non-tarifaires au commerce de marchandises, la libéralisation progressive du commerce des services et la coopération en matière d’investissement, de droit de propriété intellectuelle et de politique de concurrence.
Djamila Sai