Une question de souveraineté nationale et de «génération !»

Djerad réitère le refus de l’Etat de recourir à l’endettement extérieur

Lors de la célébration du 65ème anniversaire de la Journée nationale de l’étudiant (19 mai 1956) à l’Université d’Alger 3 «Ibrahim Sultan Cheibout», hier, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a assuré, pour la énième fois, que l’Algérie n’a pas besoin de l’aide du Fonds monétaire international (FMI) pour sortir de la crise financière ou plutôt monétaire qu’elle traverse depuis des mois.

Ce n’est pas nouveau. L’Algérie refuse, depuis des mois, l’alternative ou l’option du recours à l’endettement extérieur, malgré la pression financière qui pèse sur le pays et la hausse des déficits publics. Pour éviter d’aller vers le cofinancement international des projets stratégiques, le Gouvernement s’efforçait, toutefois, de trouver des solutions dont la traque intensive des crimes financiers et l’éradication de la bureaucratie. Deux obstacles empêchent l’émergence des nouvelles compétences, considérées comme la clé du changement et de sortie de crise. Pour atteindre ces objectifs efficacement, M. Djerad a appelé «la nouvelle génération d’étudiants à se mettre au diapason du développement, à travers la maîtrise des langues étrangères et œuvrer pour la protection de la souveraineté».
Il place un grand espoir en la nouvelle génération qui aspire, selon lui, plus de confiance estimant, à ce propos, que «les étudiants sont la locomotive et ils ne doivent pas être dirigés», mais «soutenus et guidés». «Nous respectons les idées. Il faut qu’il y ait un débat fort au sein de l’Université pour faire ressortir la place fondamentale de celle-ci ainsi que son rôle dans la promotion du savoir et l’ouverture sur les sciences et les défis scientifiques, outre sa contribution à l’édification du pays à tous les niveaux y compris culturel et économique», a-t-il ajouté, évoquant le contexte particulier et difficile que vit le pays depuis plus d’une année à cause de la double crise sanitaire et économique.
Pour surmonter cette période, le chef du Gouvernement a affirmé, en s’adressant aux étudiants présents, que «nous devons protéger la souveraineté nationale, que l’étudiant doit comprendre que nous devons préserver et protéger notre souveraineté afin que nos décisions demeurent entre nos mains, et que nous puissions éviter ce qui s’est produit dans certains pays qui se sont effondrés et à qui l’on impose, aujourd’hui, voire même le régime politique». Il a appelé à l’accélération des réformes et de la transition numérique et énergétique pour relever les énormes défis de la reconstruction économique et sociale du pays, sans recourir à l’aide internationale, faisant référence aux services des Institutions de Bretton Woods.
Il a affirmé, à ce sujet, qu’aucun plan d’aide du FMI n’est envisagé par l’Algérie qui mise sur ses compétences et potentialités locales pour surmonter cette épreuve. Le dinar algérien est en baisse continue depuis plusieurs mois, il s’est effondré sur fonds de la crise sanitaire et économique qui sévit depuis plus d’une année. Pour Djerad, l’Algérie peut s’en sortir seule de cette crise monétaire, sans l’aide du FMI, estimant qu’«après la pandémie du Coronavirus, l’une des priorités de l’Algérie est de maintenir l’équilibre économique et social».
Samira Takharboucht