Alors que le parquet d’Adrar annonce l’arrestation de 9 suspects, des dizaines d’enseignantes fuient la ville

Enseignantes sauvagement agressées à Bordj Badji-Mokhtar

Alors que le parquet général de la Cour d’Adrar a annoncé, avant-hier jeudi, l’arrestation de neuf individus suspectés d’être impliqués dans la violente agression contre des enseignantes à Bordj Badji-Mokhtar, à l’extrême-Sud du pays, les syndicats de l’éducation ont décidé d’arrêter les cours dans tous les établissements de la wilaya d’Adrar et de Bordj Badji-Mokhtar.

Et d’organiser des rassemblements de protestation, tous les jours de la semaine, jusqu’à ce que le ministre de l’Education se déplace sur les lieux, a indiqué le Syndicat algérien des travailleurs de l’éducation (Sate). Leur arrestation intervient, a indiqué le premier procureur général adjoint de la Cour d’Adrar, Mahmoud Bouleksibat, à la suite d’une agression dont ont été victimes neuf enseignantes du primaire, dans leur logement de fonction collectif. Les enseignantes, a-t-il dit, ont été victimes d’une violente agression physique dans leur lieu de résidence leur ayant causé des blessures, ainsi que d’une agression sexuelle sur l’une d’entre elles, en plus du vol de leurs biens, téléphones portables et sommes argent.
«L’enquête ouverte par le parquet a révélé un cas de viol commis sur une enseignante, coups et lésions corporelles graves sur quatre enseignantes, menaces à l’arme blanche et vol d’effets personnels», a-t-il révélé dans un point de presse. Relevant que les victimes ont été terrorisées et ont subi un choc psychologique de la part de leurs agresseurs qui ont utilisé des armes blanches. Depuis l’horrible agression de neuf enseignantes dans la nuit de lundi à mardi dernier, dans leur logement de fonction à Bordj Badji-Mokhtar, les enseignants de cette ville, tous cycles confondus, refusent de reprendre les cours, exigeant, pour reprendre un instituteur, collègue des neuf victimes, cité par le quotidien El Watan, que des mesures adéquates de sécurité soient prises en mises en exécution. «Les enseignants sont terrorisés. Il faut les comprendre.
Les crimes commis contre les neuf institutrices ne doivent pas rester impunis. Ces victimes ont droit à une prise en charge et une protection. Elles ont vécu un cauchemar et font aujourd’hui l’objet de chantage et de pression. Elles sont terrorisées. Elles ne doivent pas se sentir seules. Ce sont elles, qui ont besoin du soutien des autorités et de la société civile, a-t-il observé. Alors que tous les syndicats de l’éducation ont décidé d’arrêter les cours dans tous les établissements de la wilaya d’Adrar et de Bordj Badji-Mokhtar, et d’organiser des rassemblements de protestation tous les jours de la semaine, jusqu’à ce que le ministre de l’Education se déplace sur les lieux, faute de quoi les examens seront boycottés, beaucoup d’enseignantes ont, depuis, quitté la ville de Bordj Badji-Mokhtar.
R. M.