Un moyen pour assurer la disponibilité des produits de mer sur le marché

Réception d’une nouvelle ferme aquacole par Cosider Agrico

«Une nouvelle ferme aquacole au niveau d’un bassin d’irrigation agricole dans la wilaya de Djelfa ayant une capacité de production annuelle de 60 tonnes de poissons de l’espèce Tilapia rouge», a été réceptionnée, avant-hier, par l’entreprise Cosider Agrico, filière du groupe public Cosider.

Il s’agit d’une «ferme aquacole réalisée pour le compte de Cosider Agrico pour un montant de 37 millions DA, d’une capacité de production annuelle de 60 tonnes de Tilapia rouge, un poisson connu pour ses vertus nutritives et sa richesse en Oméga 3 ainsi qu’en vitamines B et D», a précisé M. Abd Nacer Bahira, gérant de la société Martece, spécialisée dans la réalisation des cages flottantes et des produits d’aquaculture, lors d’une journée de sensibilisation sur les vertus des produits aquacoles et leur valeur nutritive, organisée au profit des élèves du cycle primaire au niveau des Sablettes (Alger).
«Dix cages flottantes ont été installés dans un étang d’irrigation agricole dans la wilaya de Djelfa», a-t-il ajouté, précisant que «l’eau de cet étang est destinée pour l’irrigation des céréales ainsi que pour l’arrosage d’une plante fourragère appelée luzerne, cultivée comme plantes fourragères pour l’alimentation de bétail». L’objectif serait d’augmenter la production de ce produit de mer et assurer sa disponibilité sur le marché national. Ce dernier a connu une pénurie importante en produits de mer vendus à des prix excessifs, inaccessibles pour le consommateur qui a dû supprimer ces produits de son panier alimentaire. Pour remédier à ce problème, l’Algérie tente de trouver des solutions et de soutenir la filière de la pêche et de l’aquaculture.
«L’exploitation des bassins d’irrigation pour l’élevage des poissons permet la fertilisation naturelle des cultures», a indiqué le même responsable. Le ministère de tutelle vise à renforcer la production halieutique afin d’assurer la disponibilité de ces produits de mer sur le marché à des prix abordables. Intervenant à la même occasion, le directeur du Centre national de développement de la pêche et de l’aquaculture, Rachid Anane, a annoncé que «le ministère de la Pêche et des productions halieutiques prépare une convention-cadre avec le ministère de l’Education nationale et le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales pour introduire les poissons issus de l’aquaculture dans le menu des cantines scolaires», affirmant que cette «convention-cadre ciblera également les établissements scolaires se trouvant dans des zones reculées qui n’ont pas accès au produits halieutiques».
Concernant la valeur nutritionnelle des poissons d’élevage, M. Anane a assuré que «leur valeur nutritionnelle est aussi importante que celle des produits de la mer». Quant à l’objectif de cette convention-cadre, elle serait, entre autres, «d’inculquer aux enfants la culture de consommer les protéines animales d’origine aquatique et aider à lutter contre l’obésité due aux mauvaises habitudes alimentaires ayant des conséquences sur la santé des écoliers». Un moyen pour lutter contre l’obésité et la malbouffe dans les établissements scolaires. «Nous allons travailler en concertation avec le ministère de la Pêche ainsi que le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales qui gère les cantines à travers les commune en vue d’assurer une alimentation saine à nos enfants et d’intégrer les poissons dans le menu des écoliers au moins une fois par semaine», a soutenu un représentant du ministère de l’Education nationale, Mustapha Hamdi.
Samira TK