Qu’en est-il du programme de 26 projets miniers ?

Vingt cinq wilayas du pays concernées

La levée des restrictions dans plusieurs pays du monde signe un retour actif de l’investissement dans les secteurs économiques stratégiques, notamment, énergétiques. L’Algérie, à l’instar de tous les pays du monde, se prépare à la période après-Covid-19.

La réouverture progressive de ces frontières aériennes et maritimes après plus de quatorze mois de fermeture traduit la volonté et la disposition de l’Algérie à accueillir les investisseurs étrangers afin d’accélérer l’exécution de certains projets en attente depuis des mois. C’est le cas du programme minier de 2021 qui prévoit 26 projets de prospections et d’exploitation de ressources minérales pour une valeur globale de 1,8 milliard de dinars. Des projets qui nécessitent pour la majorité une expertise étrangère, à l’instar de l’exploration des méga gisements de Ghar-Djebilet (fer) et d’Oued Ghir (zinc).
Pour accélérer la mise en exploitation prévue dans deux ans au plus tard de ces projets, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a arrêté «un plan de travail pour la réalisation des projets miniers avec une feuille de route qui définit les prochaines étapes», selon le communiqué publié jeudi par les services du ministère de tutelle. Cette nouvelle feuille permettra de définir les besoins et les objectifs avant d’entamer l’investissement avec des parties étrangères, en particulier. Pour rappel, le ministère de l’Energie et des Mines a élaboré son programme minier 2021 dans lequel sont prévus des études et recherches minières à travers 25 wilayas à savoir : «Adrar, Batna, Béjaïa, Béchar, Bouira, Tamanrasset, Tébessa, Tlemcen, Tiaret, Tizi Ouzou, Jijel, Saïda, Skikda, Guelma, Constantine, Mostaganem, M’sila, Mascara, El Bayadh, Illizi, Boumerdès, Tindouf, Tissemssilt, Naâma et Relizane».
Ce programme s’inscrit dans le Plan de relance économique du Gouvernement qui vise à redynamiser et relancer l’activité minière et développer dans l’avenir le secteur de l’industrie minière. Egalement diversifier ses sources de financements et se libérer de sa dépendance aux hydrocarbures. Les autorités communiquent peu sur ce programme et sa mise en œuvre. Une occasion pour relancer les études et l’exploration de plusieurs sites miniers et accélérer leur entrée en exploitation. Plusieurs gisements de fer, de cuivre, de lithium, de phosphate sont en attente de valorisation et d’exploitation.
L’Algérie veut s’accorder les moyens nécessaires pour se mettre à l’œuvre et reprendre l’activité minière, longtemps négligée et abandonnée. Il faudra, par ailleurs, identifier les freins pouvant entraver la réalisation de ces projets et éviter de rééditer les erreurs du passé. Abandonné depuis des décennies, l’Etat s’intéresse désormais à la valorisation du gisement de Ghar-Djebilet (Tindouf). Il a déjà achevé l’élaboration «de tous les documents relatifs au lancement du projet», a déclaré M. Arkab quelques mois plus tôt, assurant que «la société Feraal étant sur le point de parachever les négociations avec un groupe de sociétés technologiques chinoises pour la signature du contrat de partenariat avant la fin mars en cours».
Samira Tk