L’Algérie promet d’agir vite contre les changements climatiques

Election de l’Algérie à des organes clefs de l’IRENA

L’Algérie est classée à la cinquième position du classement mondial des pays émetteurs de gaz torchés qui polluent inutilement. La Société nationale des hydrocarbures (Sonatrach) a déjà exprimé son engagement à multiplier ses efforts afin de réduire le torchage de gaz et d’investir dans l’énergie verte, menant ainsi l’Algérie à participer activement à la lutte contre les changements climatiques dans le monde.

La création du ministère de la Transition énergétique et des Énergies renouvelables traduit la volonté du pays de se convertir progressivement à l’énergie durable ou propre. Lors des travaux de la 21ème réunion du Conseil de l’IRENA, l’ambassadeur d’Algérie aux Emirats arabes unis et représentant permanent de l’Algérie au niveau de cette organisation non-gouvernementale, Abdelkrim Touahria, a réaffirmé «l’engagement fort de l’Algérie aux efforts mondiaux dans le domaine du déploiement des énergies renouvelables et de la lutte contre les changements climatiques, notamment pour la réalisation des objectifs de l’Accord de Paris sur le climat, l’Agenda du développement durable 2030 de l’ONU, et sur le plan régional l’Agenda 2063 de l’Union africaine», selon le communiqué du ministère de tutelle publié, avant-hier.
Il a été procédé, également, lors de cette rencontre, à l’élection de l’Algérie à des organes clefs de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA). «L’Algérie a successivement été élue membre, puis vice-présidente de la Commission du programme et de la stratégie (CSP), aux côtés des Etats-Unis élus à la présidence de cet organe, composé de dix Etats membres et qui a pour mission notamment d’examiner la mise en œuvre du programme de travail, la formulation du projet de programme de travail et plans stratégiques, en vue de présenter ses recommandations à ce sujet au Conseil», a rapporté le même document. Une occasion pour l’Algérie de parler de ses ambitions dans le secteur des énergies renouvelables et son objectif d’accélérer, sans délai, sa transformation énergétique pour aller vers un modèle plus durable et propre.
Pour atteindre ces objectifs, le ministère de tutelle avait annoncé, quelques jours auparavant, la création prochaine d’un Institut dédié à la transition énergétique. C’est ce qu’a, d’ailleurs, expliqué M. Touahria, affirmant devant les participants à cet événement que «les actions entreprises par l’Algérie en faveur du développement durable et d’une transition énergétique graduelle, illustrée par la création d’un ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, qui s’attelle, à travers une feuille de route récemment adoptée, à la réalisation des objectifs nationaux dans les domaines du développement des énergies renouvelables, la sobriété et l’efficacité énergétique, l’élaboration du nouveau modèle énergétique national à l’horizon 2030, ainsi que l’adoption de mesures d’accompagnement pour le renforcement des actions de la transition énergétique en termes de recherche, de développement et de formation». Il est revenu sur le «rôle de la coopération internationale pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre de l’Accord de Paris pour réduire les inégalités et corriger les écarts en matière de développement et répondre aux besoins de financement des pays en voie de développement».
Samira Tk