Les nouvelles normes offrent des solutions pour éradiquer les pratiques corrompues

Election, ce samedi, de nouveaux membres de l’APN

La prochaine Assemblée populaire nationale (APN), qui sera issue des élections de ce samedi 12 juin, au scrutin proportionnel de liste ouverte à la représentation proportionnelle avec vote préférentiel, sans panachage, conformément à la nouvelle loi électorale notamment dans son article 191, inaugurera la 9ème législature.

Une élection qui intervient dans des circonstances exceptionnelles marquées par la décision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de dissoudre le Parlement et d’organiser des élections législatives anticipées, soit une année avant la fin du mandat de cette institution. Et marquée (élection, ndlr) par des nouveautés, dont un changement radical de l’opération électorale avec l’adoption du mode de scrutin de liste ouverte à la représentation proportionnelle qui est à même de consacrer le choix de l’électeur et de barrer la route à l’argent sale. Cette décision, annoncée par le chef de l’Etat dans un discours à la nation le 18 février dernier, est venue en réponse aux revendications du Hirak du 22 février 2019 et pour barrer la route à l’argent, sale ou pas, à travers des élections qui ouvriront leurs portes, notamment, aux jeunes qualifiés à même de leur permettre d’accéder aux institutions élues.
Un décret portant convocation du corps électoral pour le 12 juin 2021 en vue des élections législatives conformément à la Constitution, ainsi que l’ordonnance portant loi organique relative au régime électoral, y a été signé moins d’un mois après cette annonce. Des actions intervenues à la suite d’un processus de profondes réformes lancées par le Président Tebboune, depuis son élection à la tête de la magistrature suprême du pays le 12 décembre 2019, consistant notamment à préparer une nouvelle Constitution que le peuple algérien a plébiscité lors du référendum du 1er novembre 2020. La nouvelle loi relative au régime électoral contient des garanties procédurales telles que l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) et des nouvelles normes juridiques et politiques qui offrent, a observé le président du Conseil constitutionnel, Kamel Fenniche, des solutions plus ou moins efficaces et harmonieuses afin d’éradiquer les pratiques corrompues.
Avec le mode de scrutin proportionnel, en vigueur dans de nombreux pays, ou de liste ouverte, ce sont, en effet, les électeurs qui déterminent qui remportera les sièges en votant en faveur des candidats de la liste. Il s’oppose en cela au scrutin à liste bloquée ou liste fermée dans lequel les électeurs ne peuvent pas modifier la composition et l’ordre. Ces nouvelles dispositions promettent ainsi l’élection d’une nouvelle APN diversifiée dont les membres seront issus de partis politiques et d’indépendants, et qui sera rehaussée par une présence, remarquable, de jeunes qualifiés, suite à la décision du chef de l’Etat d’augmenter, entre autre, au tiers, du quota des jeunes universitaires sur les listes électorales, et d’inciter à l’encouragement de la représentation de la femme, en parité et égalité, sur les listes électorales afin d’abroger le système des quotas.
R.M.