800 cas d’atteinte aux droits de l’enfant depuis le début 2021

Tamanrasset

Pas moins de 800 cas d’atteinte aux droits de l’enfant ont été signalés depuis le début de cette année à travers le pays, a affirmé lundi à Tamanrasset la déléguée nationale à la promotion et la protection de l’enfance, Meriem Cherfi.

S’exprimant en ouverture d’une journée sur «les mécanismes de la protection de l’enfance», Mme Cherfi a fait état de 800 signalements de cas d’atteinte aux droits de l’enfant depuis le début de l’année en Algérie, des cas liés notamment aux phénomènes de maltraitance, d’exploitation d’enfants dans la mendicité, d’agression, ou du travail de mineurs dans des activités économiques. Accompagnée du responsable du bureau de l’UNICEF en Algérie, Isselmou Boukhari, la déléguée nationale à la promotion et la protection de l’enfance s’est aussi félicitée de l’impact du numéro vert «11-11» pour alerter sur les violations des droits de l’enfant, un des mécanismes de protection sociale en Algérie. «L’Algérie a réalisé de grands pas en termes de protection de l’enfance à la faveur d’une batterie de dispositions et de lois promulguées et de conventions internationales signées», a-t-elle souligné dans ce contexte. Le responsable du bureau de l’UNICEF en Algérie, Isselmou Boukhari, a indiqué, de son côté, que la loi promulguée en 2015 par les pouvoirs publics algériens concernant la protection de l’enfance est une loi «complète» et que la mise en place d’un organe national de protection et de promotion de l’enfance, œuvrant en coordination avec les différents acteurs, est de «grande importance». Et d’ajouter : «les défis rencontrées sont cependant inhérents à l’application des lois, en sus de la recrudescence du phénomène de la violence qu’il appartient de dissuader». Dans son intervention liée aux mécanismes réglementaires pour la protection de l’enfance en Algérie, Rachid Boudemagh de l’université de Tamanrasset, a relevé que les lois de protection de l’enfance ont fait l’objet d’amendements pour les mettre au diapason de la diversité des menaces pesant sur la santé de l’enfant, notamment les modifications ayant touché le code pénal pour corriger certaines lacunes ayant trait aux cas de violation des droits de l’enfant. Il a mis l’accent aussi sur la nécessité d’intensifier les campagnes de sensibilisation et d’impliquer les médias en tant que partenaire essentiel pour promouvoir et mettre en exergue les mécanismes de protection de l’enfant. Cette journée d’études s’est tenue à l’Université Hadj Moussa Ag-Akhamoukh, en présence d’un panel de spécialistes et d’universitaires. R.R