L’agresseur n’a toujours pas été identifié

Agression d’une jeune fille à Batna

Une jeune fille a été violemment agressée dans la rue par un individu portant une casquette sur la tête. Après avoir asséné plusieurs coups de poing à la tête et au visage de la jeune fille, l’assaillant a terminé par envoyer la victime au sol à la suite d’un coup de pied.

L’agression a été filmée et insérée par le biais d’une vidéo sur les réseaux sociaux. Cet état de fait a provoqué la colère des internautes et des associations des droits de l’homme et les défenseurs des droits de la femme. (Voir notre édition du 6 Juillet 2021). A travers leurs commentaires, les citoyens et surtout les internautes s’interrogent sur les suites réservées à cette affaire, réclamant des poursuites judiciaires à l’encontre de cet individu. Malheureusement, l’agresseur n’a pas encore été identifié et aucune interpellation n’a été enregistrée à ce sujet. Nous avons encore pris attache avec la Sûreté de wilaya de Batna, il nous a été répondu ce qui suit : « Nous vous confirmons qu’aucune plainte n’a été enregistrée à notre niveau en ce qui concerne cette affaire ». A ce même sujet, nous avons également tenté de joindre la cour de Batna mais en vain.
Le seul fait nouveau est que la vidéo (une copie en notre possession) a été retirée par son auteur et donc supprimée des pages de ceux qui l’avaient partagée. La suppression de la vidéo des réseaux sociaux n’a pas été apprécié par les internautes, les représentants de la société civile et les défenseurs des droits de la femme. Ces derniers trouvent que la suppression de la vidéo est une protection indirecte de l’agresseur afin qu’il échappe à la justice.
« Nous réclamons l’ouverture d’une enquête afin que l’agresseur de cette fille soit identifié et présenté devant la justice », a écrit Souhila. Notre interlocutrice a ajouté que les autorités du pays ne doivent ménager aucun effort afin de protéger la femme. «La femme souffre encore dans notre pays, elle est victime au quotidien non seulement des divers harcèlements, menaces, agressions mais également de liquidation physique», a-t-elle fait savoir. Les hautes autorités du pays doivent faire de la protection de la femme une priorité, a-t-elle conclue. Comme nous l’avons signalé précédemment, vingt-trois (23) femmes ont été assassinées depuis le début de l’année, selon un bilan de «Réseau Wassila».
Moncef Redha