Le président du CNESE nourrit de «grandes ambitions»

Fabriquer une voiture électrique algérienne

L’Algérie veut promouvoir l’utilisation des véhicules électriques, plus puissants, plus propres et plus efficaces. Ce projet est proposé et même initié par le ministère de la Transition énergétique et des Énergies renouvelables qui projette d’accélérer la transition énergétique dans le pays et réduire par conséquent la consommation de produits à base des énergies fossiles, à l’instar des carburants.

Plus ambitieux encore, le président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), Rédha Tir a déclaré, mercredi dernier, à Alger, que «l’Algérie a tous les moyens pour fabriquer une voiture électrique algérienne à dimension environnementale». Pour relever ce défi, le pays devra surmonter une multitude d’obstacles et rattraper son retard accumulé depuis des décennies dans le développement des énergies renouvelables dans le pays. C’est un défi lourd à relever. Il nécessite de la maîtrise, de l’argent et surtout de la détermination. Certains secteurs commencent à bouger dans ce sens et intègre l’empreinte écologique progressivement dans leur activité. Les secteurs de l’habitat et de l’automobile s’intéressent davantage aux énergies propres.
Une démarche soutenue par le président de la République Abdelmadjid Tebboune, qui a, rappelons-le, ordonné «l’affectation d’un quota de 15% du total des véhicules importés aux véhicules électriques, à condition de réduire au minimum des véhicules diesel». La mesure a été largement appréciée par le ministère de tutelle qui multiplie les campagnes de sensibilisation et d’information sur l’abandon nécessaire des produits polluants, en l’occurrence, des carburants et fait la promotion du véhicule électrique depuis des mois. Leur objectif ne se limite pas, uniquement, à l’utilisation de ce type de véhicule, mais envisage d’encourager sa production localement. Lors de sa dernière rencontre, à Alger, mercredi dernier, M. Tir a révélé que son organisation étudie «les possibilités de fabriquer une voiture électrique algérienne. L’Algérie a tous les moyens pour concrétiser ce type de projets à dimension environnementale».
Le CNESE «développe l’idée de la fabrication d’une voiture électrique algérienne», a-t-il indiqué, estimant que «l’Algérie recèle des prodiges de renom dans différents secteurs ayants trait au développement d’un tel projet, en plus de disposer des ressources naturelles nécessaires pour le concrétiser à l’instar du fer et de l’acier». Le président du CNESE a mis l’accent, à l’occasion sur «l’impératif de développer la ressource humaine algérienne dans le domaine de l’innovation et sa valorisation dans le but de bâtir une véritable politique industrielle qui prend en compte les exigences environnementales». Cette quête ne concerne pas uniquement le secteur de l’automobile, mais tous les autres secteurs productifs qui ont besoin d’accompagnement-conseil et de financement pour concrétiser leurs projets. Le premier responsable de ladite organisation s’est dit «être réceptif à toutes les initiatives et encourage toutes les capacités nationales notamment les PME et les starts-up qui sont invitées à réfléchir à de tels projets, sans se limiter au domaine de l’industrie automobile mais en prospectant d’autres secteurs, notamment l’industrie pharmaceutique».
Samira Tk