Les réserves pétrolières de l’Algérie baissent à 14 milliards de baril

A cause de la hausse de la consommation et la baisse de production

En 2020, la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, a annoncé, récemment, une baisse de 39% de son chiffre d’affaires à l’export, estimé à une valeur de 20 milliards de dollars, par rapport à l’année précédente.

L’activité du groupe a été plombée par la crise sanitaire du Covid-19 qui bouleverse les prévisions du marché pétrolier mondial sur la demande. Malgré l’impact subi par la double crise sanitaire et pétrolière, la Sonatrach relève une «nette amélioration de sa production durant les premiers mois de l’année en cours et devra tirer profit, également, de l’entrée en service au quatrième trimestre 2021 de l’expansion de Medgaz, réalisé par la Sonatrach et son partenaire espagnol Naturgy. Ce qui lui permettra d’assurer l’alimentation en gaz de l’Espagne. Cependant, la solution durable à la crise énergétique réside dans le développement des énergies renouvelables. Par ailleurs, la compagnie devra investir également dans les énergies renouvelables qui commencent à prendre le dessus sur les énergies fossiles.
Selon un rapport publié la semaine dernière par Rystad Energy, un cabinet de conseil norvégien, spécialisé dans la recherche énergétique et la veille économique, consacré aux réserves pétrolières récupérables dans le monde, «les réserves de pétrole de l’Algérie s’élèvent à 14 milliards de baril, ce qui la classe à la 3ème position en Afrique, derrière le Nigeria et la Libye, dont les réserves pétrolières récupérables sont estimées à 20 milliards de barils pour chacun des deux producteurs». Les réserves de pétrole algérien en baisse depuis plusieurs années, alors que le niveau de consommation de l’énergie dans le pays est surélevé. De plus, d’«ici 2050 la production de pétrole et de gaz devra baisser de 50%», selon la même source. Pour corriger ce déséquilibre et éviter une crise énergétique imminente, le pays devra concilier consommation et production et se diriger vers le développement de l’énergie verte. Le monde devra se préparer à l’après-pétrole.
Selon la même étude «les ressources de pétrole techniquement récupérable ont baissé de 10% cette année comparativement aux estimations de l’année dernière», précisant que «le total des ressources pétrolières récupérables à 1.725 milliards de barils, une réduction significative par rapport à l’estimation de 1.903 milliards de barils de l’année dernière». Ce qui devrait alerter les pays producteurs du pétrole de l’Opep et leurs alliés qui procèdent depuis 2020 à une réduction conséquente de leur quota de production pour stabiliser le marché pétrolier. Cette baisse concerne, également, les producteurs non membres de l’Opep, à l’instar des Etats-Unis où «les ressources récupérables restantes sont désormais réduites à 214 milliards de barils, soit une perte de 30 milliards de barils par rapport à l’estimation de l’année dernière», a souligné le même document. Même constat pour «la Chine qui subit la deuxième perte la plus importante avec ses ressources récupérables restantes désormais limitées à 50 milliards de barils, une révision à la baisse de 26 milliards de barils», a noté le rapport.
Samira Tk