Restructuration du Groupe Getex, un espoir qui renaît

Développement de l’industrie textile en Algérie

Les responsables du Groupe public Textiles et Cuirs (Getex) qui fait face depuis quelques années à d’importants problèmes financiers et de positionnement sur le marché local ont été reçu, jeudi dernier, par le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar.

« Un aperçu sur ce groupe stratégique de par la main d’œuvre qu’il emploi dans les quatre coins du pays, ses capacités, ses secteurs d’activités, ses projets actuels et futures, en sus de la proposition de solutions aux entraves qui se dressent devant la concrétisation des objectifs tracés, ce qui permettra au groupe d’augmenter ses capacités de production, s’élevant actuellement à 40% seulement «, selon un communiqué rendu public par les services du ministère. Cet exposé a porté, particulièrement, sur le plan de redynamisation de l’activité du textile en Algérie, qui a connu des jours meilleurs durant les années 80, et sur les perspectives d’avenir de ce secteur en stagnation depuis des années. Prenant compte des difficultés financières de ce groupe, le ministre de tutelle a ordonné, à l’instar des autres groupes publics industriels rencontrés la semaine passée, « l’élaboration d’un plan d’action d’urgence (PAU) incluant les objectifs et phases à suivre à moyen terme «, indiqué le même document.
Cette stratégie permettra d’«insuffler une nouvelles dynamique au Groupe à même de lui permettre de s’adapter aux développements survenant dans le secteur «, a expliqué le ministre lors de son intervention devant les responsables et cadres de ce groupe en quête de renouveau et d’innovation. « Activant dans la production et la commercialisation des produits textiles, l’habillement, la maroquinerie et les chaussures, le Groupe Getex satisfait aux besoins de plusieurs institutions officielles et publiques, et œuvre à augmenter sa part de marché dans les produits du textile destinés au grand public «, a ajouté le ministre qui promet d’accompagner le développement des filiales de ce groupe et de se pencher particulièrement sur les difficultés financières qui contrarie son évolution.
Le premier responsable de ce secteur a appelé « à la restructuration de cette filière du textile pour une meilleure cohésion, à exploiter tous les moyens offerts, et à consentir davantage d’efforts pour décrocher de nouvelles parts de marché, notamment en direction du grand public, et ne pas recourir en totalité à la commande publique émanant des institutions officielles «. Ainsi diversifier son activité et sa cible pour renforcer sa position sur le marché et surtout pour être plus compétitive. Il a évoqué, dans ce sens, l’importance de « la formation dans ce domaine pour se mettre au diapason des nouveautés du domaine des textiles, notamment ce qui a trait au stylisme afin d’attirer le consommateur, de plus en plus exigeant face à l’abondance de l’offre et la concurrence féroce dans le secteur «. L’industrie textile en Algérie a sombré depuis quelques années laissant place aux entreprises étrangères. Ce secteur a besoin de plus d’attention, de maîtrise et surtout de financement pour se remettre sur les rails.
Samira Tk