Les Jeux olympiques coûtent plus cher que prévu

«Dans l’histoire moderne des Jeux olympiques (qu’ils soient d’été ou d’hiver, d’ailleurs), aucun pays organisateur n’a réussi à respecter l’enveloppe initiale prévue. En 2012, Londres ne s’en est pas trop mal sorti avec un dépassement de 76 %. Mais en 2016, Rio a fait exploser tous les compteurs avec une augmentation de 352%», dixit journal Le Point.

Une telle fiche technique démontre tout simplement que les jeux ne ramassent pas uniquement de l’argent, mais provoquent des dépenses astronomiques. Pour garantir sa réussite et sauver l’image du pays organisateur, le Comité olympique international (CIO) contribue à hauteur de 1,7 milliard de dollars américains (USD,) et renonce à sa part des recettes supplémentaires issues du parrainage national découlant du report des jeux et bien d’autres opérations financières. A toute cette brochette financière, selon son site «le CIO a débloqué une enveloppe de 800 millions de dollars pour sa part de responsabilité dans le report des JO de 2020 pour le prolongement de ses propres activités et pour le soutien apporté aux athlètes et au mouvement olympique».
Disant que cette enveloppe est pour mettre à labris de tout échec. Nous savons que les compétitions sportives, comme l’Euro-2020 ou les Jeux Olympiques de Tokyo sont également des moteurs de la croissance. Mais, attention, prévient Marketer, «la reprise sera inégale selon les pays et les formats publicitaires», notamment en raison de l’émergence des variants du virus. Mais l’horizon semble être dégagé pour l’avenir : en 2025.

Les JO reviennent plus chers aux organisateurs
Incontestablement les derniers jeux de Tokyo démontrent que ce sont les événements sportifs les plus coûteux qui nécessitent plusieurs études pour passer à l’allumage. Ce qui est surprenant, c’est l’acceptation, malgré le nombre de sponsors et les leçons qui émergent des jeux précédents d’aller vers l’organisation de pareils événements en cette période qui ne pousse pas, ou n’incite pas, vers la concrétisation des objectifs sachant que la bataille financière n’échappe pas aux commentaires, encore et moins aux analyses, souvent difficile à gérer.

Jeux olympiques d’hiver de Sotchi, un exemple
C’est dire que les Jeux olympiques de 2016 à Rio de Janeiro ont coûté un peu moins de 14 milliards de dollars, ce qui représente un dépassement de 352% des coûts, tandis que les Jeux de 2012 à Londres ont coûté un peu moins de 15 milliards de dollars, soit un dépassement budgétaire de 76%. Un autre exemple est signalé, notamment les Jeux olympiques d’hiver de Sotchi, ont coûté 21,89 milliards de dollars en 2014 «sont un bon exemple où de nombreux sites dépassant le budget ont entraîné un dépassement des coûts de 289%».

Les leçons économiques
Alors, faudrait-il organiser, pour mettre en vitrine la nation qui les accueille et tant pis pour l’enveloppe budgétaire, ou alors passer à une stratégie qui éviterait des dépenses qui n’existaient pas avec une limite de l’enveloppe prévue. Et dans ce cadre, «de nombreuses villes ont tiré de dures leçons économiques de l’accueil des Jeux au fil des ans. Certains ont pris en compte les erreurs du passé et Hambourg est un exemple notable où la candidature d’hébergement de la ville en 2015 a été rejetée par ses habitants pour des raisons de coût lors d’un référendum». (Forbes). Les prochains jeux auront lieu à Paris en 2024, et Paris y pense déjà «a anticipé certains surcoûts potentiels, notamment au niveau de la sécurité». Lorsque le OK est donné, pour la France, pour l’organisation des jeux 2024 «Paris a budgétisé l’événement espère une facture globale de 7,3 milliards de dollars et ne pas trop s’éloigner des 6,8 milliards d’euros prévus… Mais nul ne sait, d’ici trois ans, où en sera la situation épidémique mondiale et s’il n’y aura pas encore des restrictions sanitaires à prévoir».

Le report d’un an a, à lui seul, ajouté 2,8 milliards de dollars
Pour ce même journal, un indice est à ne pas écarter dans les prévisions budgétaires, en l’occurrence le coronavirus qui a tout perturbé. «Le report d’un an a, à lui seul, ajouté 2,8 milliards de dollars», rapporte le magazine Forbes. Les restrictions sanitaires, le fait que tout se joue sans spectateurs, a encore plus alourdi la note, estimée finalement à… 28 milliards (soit une augmentation de plus de 380%). Enfin, avant même que le Covid-19 entre dans la danse, le Japon avait revu ses prévisions de base à la hausse. Ainsi, après avoir établi le projet à 7,3 milliards en 2013, le Comité olympique avait déjà prévu de le dépasser et tablait alors sur un coût de 12,6 milliards.
Synthèse de H. Hichem