La VAR arrive en Algérie…

Fin de la saison footballistique 2020/2021. Les bilans sont sur toutes les tables des clubs et instances. Chaque partie prendra le temps pour faire son propre bilan, celui d’une saison pas très «assaisonnée».

Les débats seront très animés chez certains et très chauds chez d’autres. On déchargera sur les tables les lots de satisfaction et de déception. En attendant, c’est le vice-président de la commission d’arbitrage de la Fédération algérienne de football, Bichari qui annonce, sur les ondes de la Radio algérienne Chaîne III, que la saison prochaine sera totalement différente. Une nouvelle qui fait déjà le tour du pays. Il s’agit de l’arrivée, enfin, de la VAR (Video Assistant Referees, abrégée en VAR). Dispositif piloté par des arbitres assistants vidéo pouvant intervenir durant les matches dans le but d’aider l’arbitre central.
Cet outil mis en scène pour rendre plus justes les décisions arbitrales, une réelle avancée qui contribuera à mettre fin aux différents conflits, voire même à quelques formes de violences dans les stades. Rappelons que c’est en 2012, que l’IFAB (International Football Association Board) introduit la goal-line technology (technologie sur la ligne de but) pour confirmer certains buts. L’arbitrage vidéo existait déjà au tennis avec le Hawk-Eye mais également en NBA (depuis 2007) ou au rugby (depuis 2006 en Top 14). «Dans cet élan de proposer un football plus juste, on teste en 2016 l’assistance d’arbitres en dehors du terrain scrutant toutes les caméras autour du match. La Coupe du monde 2018 masculine et celle féminine de 2019 utilisent ce dispositif, ce qui marque le début de l’internationalisation de la VAR».

VAR, victoire du football
En Algérie, elle sera appliquée lors des matches de championnat de Ligue 1. Elle contribuera, directement ou indirectement, à calmer les esprits, et notamment à éviter toutes mauvaises interprétations qui pourraient naître lors du match ou à la fin de la rencontre. Reste, bien entendu, que la décision revient à l’arbitre central, qui peut choisir ou non de prendre les conseils de la vidéo assistance. «Par ailleurs, les décisions changeantes interviennent souvent dans un moment de flottement gênant empêchant la célébration des joueurs et des supporters. L’exemple du but qualificatif lors du quart de finale de la Ligue des champions 2019 opposant Manchester City à Tottenham illustre bien le mécontentement que peut apporter la VAR». Joueurs et entraîneurs vont pouvoir jouer tranquillement.

Il faut être optimiste
Toujours est-il que cette technique exige des infrastructures sportives aux normes. «Nous avons bien réfléchi à ce problème. Nous avons en revanche des stades où on pourra facilement travailler avec cette technique. Nous avons reçu des propositions de la part de certains prestataires», a ajouté Bichari. Cette technique a pour but d’aider l’arbitre central à prendre les meilleures décisions afin d’éviter des situations litigieuses. «L’arbitre est assisté à distance par des “arbitres assistants vidéo” (AAV) et des techniciens, appelés les “opérateurs de relecture” (RO)».
Force est de constater que les décisions erronées dans l’arbitrage restent un fardeau pour les clubs, lesquels ont tout de même diminué d’environ 70%, d’après la Direction nationale de l’arbitrage. Son acceptabilité auprès des acteurs du sport diffère au prisme de l’émotion. Si les décideurs du foot européen restent globalement des partisans de la VAR, la réglementation propre du football devrait évoluer : c’est notamment le cas pour les mains, dont l’interprétation à la vidéo peut faire débat. L’essentiel, la saison prochaine serait différente avec l’installation de cette VAR, tant espérée et attendue par les dirigeants, joueurs, entraîneurs et… supporters.
H. Hichem