La transparence avec les médias et l’opinion publique

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Les autorités judiciaires algériennes avaient promis toute la transparence sur l’affaire de l’assassinat de Djamal Bensmaïl, mercredi 11 août 2021 à Larbaâ Nath Irathen (Tizi Ouzou) et sur les incendies criminels du lundi 9 août.

La conférence de presse tenue jeudi par le Procureur général près la Cour d’Alger, Sid Ahmed Mourad, s’inscrit dans cette démarche qui vise à informer les Algériens de l’évolution de cette affaire. Le Procureur général a rappelé que les feux de forêts, «objet d’enquêtes judiciaires approfondies», déclarés dans plusieurs wilayas du pays, étaient «prémédités», a précisé qu’«un autre crime tout aussi prémédité a été commis contre Djamel Bensmaïl, ébranlant la quiétude publique». Djamel Bensmaïl était «un citoyen parmi tant d’autres venus de plusieurs wilayas pour aider à éteindre les flammes à Tizi Ouzou.
Il a été agressé après avoir été accusé à tort de pyromanie», a-t-il ajouté précisant que «les services de sécurité sont intervenus à temps, mais ne pouvaient le protéger des criminels en furie qui l’ont arraché des mains des policiers, en usant de violence et de force, puis l’ont lynché et tué de la manière la plus barbare qui soit, et sont allés jusqu’à filmer leur forfait». «Les policiers ont utilisé la force et tous les moyens dont ils disposaient pour protéger la victime, et certains (policiers) ont même été blessés», a-t-il expliqué. On sait que la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a donné, en temps utile, les informations sur l’enquête préliminaire diligentée par les services compétents de la Sûreté nationale et sur les arrestations de suspects «impliqués à différents degrés dans l’homicide, l’immolation et la mutilation d’un cadavre, la destruction de biens et la violation d’un siège de police».
Mardi 17 août 2021, la DGSN a diffusé les vidéos comprenant les aveux des mis en cause arrêtés dans le cadre de l’affaire de l’assassinat de Djamel Bensmaïl, issu de la wilaya d’Ain Defla. La DGSN avait fait savoir que l’enquête a permis de «découvrir qu’un réseau criminel, classé comme organisation terroriste, est derrière le plan ignoble, de l’aveu de ses membres arrêtés». De son côté, mardi dernier, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra a également fait savoir à l’opinion publique que l’Algérie engagera, et avait déjà engagé dans ce sens, les procédures portant application des lois et chartes internationales à l’encontre des auteurs d’actes hostiles contre leur pays depuis l’étranger, partant du principe que les Algériens, à l’intérieur du pays ou à l’étranger, sont égaux devant la loi.
L. A.