Hemdani : «Ce travail coordonné permettra de lutter contre la spéculation»

Convention triangulaire entre éleveurs, abattoirs et producteurs d’aliment de bétail

Dans l’objectif de «régler le problème récurrent de l’aliment de bétail qui pèse sur la filière, en permettant une meilleure traçabilité des opérations de distribution d’orge et de son au profit des éleveurs», une convention triangulaire, «regroupant les éleveurs, les abattoirs et les producteurs d’aliment de bétail, devrait être signée en septembre prochain pour garantir une coopération durable entre ces trois parties», a indiqué avant-hier, le ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, Abdelhamid Hemdani, en marge d’une rencontre avec les représentants de la Fédération nationale des Eleveurs, l’Algérienne des viandes rouges (Alviar), l’Office national des aliments du bétail (Onab) ainsi que le Groupe agro-logistiques (Agrologistic).

Ce «partenariat vise également à promouvoir la production nationale en viande rouge en augmentant l’activité des complexes d’abattage qui travaillent actuellement en deçà de leur capacité», selon la même source, permettant ainsi de lutter contre la spéculation et réduire les pénuries. «La mise en œuvre effective de cette coopération triangulaire sous forme de conventions de partenariat dès le mois prochain permettra aux trois parties de développer une coopération durable qui profitera à la fois aux éleveurs et aux abattoirs», a souligné M. Hemdani, mettant l’accent sur «l’importance des campagnes de recensement du cheptel national qui ont démarré en avril dernier et auxquelles il faudrait associer la Fédération des éleveurs au même titre que les acteurs du secteur», a-t-il assuré concernant la répartition adéquate de l’aliment de bétail.
Par ailleurs, M. Hemdani a estimé, à cette occasion, que «l’actualisation des bases de données, qui datent de 2001, s’avère indispensable pour évaluer les besoins réels en aliments de bétail et établir ainsi une stratégie pour le développement de la filière». Le ministre a mis l’accent sur la nécessité de soutenir cette filière à travers le renforcement des partenariats locaux avec les différentes parties du secteur dans l’objectif de répondre aux besoins du marché et d’exporter l’excédent de production.
«Nous avons des abattoirs réalisés aux normes de HACCP qui tournent à peine à 25% de leur capacité et nous devons absolument les propulser en développant leur partenariat avec les éleveurs», a indiqué le ministre, estimant que leur exploitation optimale grâce à «ce travail coordonné permettra à la filière de répondre aux besoins du marché national à des prix raisonnables tout en dégageant des excédents pour l’exportation».
Ainsi mettre un terme à la pénurie des viandes qui touche le marché à chaque approche d’un événement religieux ou national. Les participants à cette rencontre ont évoqué plusieurs questions liées à l’élevage «des troupeaux durant les périodes de stress hydrique, aggravées dernièrement par les feux de forêts et la crise sanitaire qui a engendré une perturbation du système d’approvisionnement en aliment de bétail», a indiqué le communiqué du ministère de tutelle.
Samira Tk