Rezig : «L’Algérie est une partie influente dans cette zone»

L’Algérie vise à décrocher des parts de marché de la ZLECAf

L’objectif préalable de l’Algérie depuis la ratification de l’accord d’adhésion à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) est de profiter des avantages accordés dans le cadre de la ZLECAf qui « devrait créer un marché de 3.000 milliards de dollars, pour rappel. Tous les acteurs économiques sont appelés à relever ce défi.

Le ministère du Commerce et la Promotion des exportations, met les bouchées doubles depuis des mois afin relever ce défi. Intervenant, dans cette perspective, vendredi dernier à Alger, le ministre de tutelle, Kamel Rezig a affirmé que «l’entrée en vigueur de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAf) offrira aux économies des pays africains un meilleur échange et une meilleure exploitation des ressources premières africaines dans les industries manufacturières, à même d’ériger les produits africains en produits compétitifs au niveaux international et continental », a indiqué un communiqué du ministère. Prenant part aux séances de travail de la 3ème session de la réunion ministérielle ordinaire du Comité technique spécialisé relevant des secteurs du Commerce, de l’industrie et des mines de l’Union africaine (UA), M. Rezig a déclaré que « l’Algérie, partie influente dans cette zone, n’a ménagé aucun effort pour faire aboutir toutes les initiatives africaines », affirmant le soutien de l’Algérie aux diverses initiatives prises par les autres pays membres dans le cadre de la ZLECAf.
Depuis des mois, notre ministre du Commerce multiplie les initiatives de coopération et de partenariats avec les pays voisins et africains dans l’objectif de renforcer les échanges commerciaux entre les pays partenaires. Ces rencontres de coopération s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre de la ZLECAf, mais aussi dans le but de stimuler les stratégies de chaque pays pour riposter à l’après-Covid-19. La réussite de ce processus obéit à certaines conditions réglementaires et juridiques que l’Algérie promet de revoir ou d’assouplir afin de faciliter l’exécution des projets conjoints entre les pays partenaires et tirer un bénéfice mutuel. Lors de sa rencontre avec une délégation d’hommes d’affaires nigériane, jeudi dernier, à Alger, le ministre du Commerce a évoqué « l’impératif élaboration d’un cadre réglementaire pour les projets conjoints entre l’Algérie et le Nigeria en vue de réaliser un bénéfice économique ». Une démarche importante pour se réconcilier avec le marché africain, négligé depuis des années pour des raisons sécuritaires.
Aujourd’hui, les pays signataires de l’accord de la ZLECAf s’engagent à faire barrage à toute menace terroriste afin de sécuriser la circulation des marchandises entre les pays membres de la ZLECAf. Egalement relever le défi des obstacles réglementaires (règles d’origines et politique tarifaire) afin de faciliter les échanges entre les opérateurs économiques. M. Rezig a rappelé, lors de son intervention devant les ministres africains, vendredi dernier que « l’Algérie a ratifié l’acte constitutif de la Zlecaf et déposé, officiellement, les documents de ratification auprès du Secrétariat général de l’Organisation », affirmant que « cette adhésion lui permettra de bénéficier des différents atouts offerts qui s’inscrivant dans la cadre de la politique de diversification économique et de développement des exportations hors hydrocarbures ». « Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la coopération africaine visant l’intégration les économies des pays africains dans la politique des valeurs régionales continentales et internationales », a-t-il conclu.
Samira Tk