«La solution définitive pour la Libye était la tenue des élections»

Le Chef de l’Etat à propos de la crise libyenne :

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a estimé, avant-hier dimanche, que les élections constitueraient une solution définitive pour la crise en Libye, considérant qu’il était possible d’étendre les échéances sur deux mois. « L’Algérie a affirmé durant la Conférence de Berlin et même avant, que la solution définitive pour la Libye était la tenue des élections », a-t-il indiqué, faisant remarquer que cette approche est devenue par la suite une revendication pour les Nations unies.
S’exprimant lors d’une rencontre avec des médias nationaux, le chef de l’Etat a rappelé que les responsables en Libye ont été sélectionnés sur ce principe et avaient convenu d’organiser des élections (…) mais le temps presse et il ne reste que trois mois avant leur tenue. « Des parties souhaitent entraver implicitement ce processus, d’autant que les éléments de discorde sont là », a-t-il dit, appelant, à l’occasion, les grandes puissances à intervenir en toute transparence à ce sujet.
Ces élections, a-t-il poursuivi, peuvent être organisées par région et cette opération pourrait durer deux mois. « Le plus important c’est qu’il y ait une véritable volonté populaire et à ce moment personne ne pourrait contester l’autorité des personnes élues », a encore indiqué le chef de l’Etat, rappelant que tous les participants à la Conférence de Berlin, dont les cinq membres du Conseil de sécurité de l’ONU avaient été unanimes sur cette question.
Si les Libyens ont besoin d’aide, a ajouté Abdelmadjid Tebboune, nous sommes là. « Nous avons proposé à nos frères libyens, qui sont venus en Algérie et qui ont reconnu les difficultés qu’ils traversent en raison des menaces suscitées par les parties qui cherchent à entraver le processus, qu’il n’était pas nécessaire d’organiser les élections en Libye le même jour », a rappelé le chef de l’Etat, réitérant, au passage, l’appel lancé par l’Algérie quant à l’impératif retrait de mercenaires de Libye.
Evoquant la Tunisie, le chef de l’Etat a fait savoir que la sécurité de l’Algérie et de la Tunisie était intimement liée, assurant, à l’occasion, de la disposition de l’Algérie à faire face à toute tentative ciblant la sécurité de ce pays. Estimant que la question dans ce pays est, semble-t-il, d’ordre constitutionnel. « Ce qui touche la Tunisie nous touche aussi. Nous nous abstenons de s’ingérer dans les affaires intérieures de la Tunisie et quiconque menace sa sécurité nous trouvera à l’affût », a indiqué Abdelmadjd Tebboune.
L’Algérie, a poursuivi le chef de l’Etat, ne tolérera aucune pression sur la Tunisie par des parties étrangères, rappelant, au passage, le soutien apporté par l’Algérie pour aider la Tunisie à voir le bout du tunnel. « Nous avons répondu à l’appel, lorsque la Tunisie, confrontée à la pandémie du Covid-19, a sollicité l’aide de l’Algérie », a-t-il dit, faisant remarquer que la Tunisie est un voisin exemplaire pour l’Algérie.
R. M.