Nécessité de promouvoir un legs commun des Algériens

Dimension du patrimoine amazigh

Le secrétaire général du Haut-commissariat à l’Amazighité (HCA), Si El-Hachemi Assad, a souligné samedi à Adrar, l’importance de promouvoir la dimension du patrimoine amazigh en tant que legs commun des algériens.
«Nous devons mettre en exergue la véritable dimension du patrimoine amazigh en tant que legs commun des algériens», a affirmé Si El-Hachemi Assad à l’ouverture d’un colloque national sur «la carte linguistique de Tamazight en Algérie», initié par le HCA en coordination avec l’université d’Adrar.
Mettant en valeur les efforts des hautes instances du pays dans l’ancrage de la langue amazighe dans le système scolaire et les institutions officielles de la société, le SG du HCA a souligné qu’il «nous appartient de positiver ces efforts basés sur une nation unie et indivisible qui regroupe, en symbiose, la majorité des éléments identitaires du pays, de manière à consolider l’unité nationale et cimenter la cohésion sociale». Selon M.Assad, «de pareilles démarches incarnent un fort signe à la faveur du nouveau statut juridique de l’amazighité, confortée par l’immunisation constitutionnelle qui s’insère dans le cadre du parachèvement du nouveau système institutionnel et du plan du gouvernement adoptés récemment par les deux chambres parlementaires».
Il a indiqué que les efforts pour l’ancrage de tamazight dans la société «visent à opérer la rupture avec les anciennes pratiques qui ont fait de la langue amazighe, et pour de longues années, un otage d’étroite exploitation politicienne».
Concernant la rencontre, M. Assad a relevé que le thème du colloque académique s’assigne comme objectifs «la promotion de la diversité culturelle et linguistique qui caractérise l’Algérie et reflétant la diversité, la richesse et la fierté qu’il appartient d’ancrer chez les générations montantes pour une Algérie unifiée dans sa sécurité identitaire et linguistique».
Il a souligné l’engagement du HCA à organiser le colloque en dépit de la situation sanitaire marquée par la pandémie du coronavirus qui a contraint à son report. La rencontre était prévue initialement l’année dernière. M. Assad a relevé par ailleurs, que le colloque est «le premier du genre en Algérie à traiter une problématique scientifique unique, visant à asseoir le socle d’une politique linguistique conférant la véritable place à Tamazight, puisée de données socio-anthropologiques susceptibles de contribuer à la mise au point une carte linguistique à même de conserver avec précision la position de Tamazight à travers le territoire national».
Il a encore souligné que «l’Amazighité est un élément fondamental dans la cohésion sociale nourrissant le sens patriotique et ne peut, en aucun cas, être un facteur de division ou de choc sociétal, comme le souhaitent certains cercles malveillants».
M. Assad a enfin indiqué que le HCA tend à adopter une stratégie «efficiente à même de promouvoir la langue amazighe en Algérie au diapason des dispositions de la constitution qui a institutionnalisé cette langue en tant que composante de l’identité nationale». La rencontre académique (23-25 octobre) qu’abrite le palais de la culture d’Adrar, s’assigne comme objectifs de passer en revue les efforts de recherches scientifiques et académiques allant dans le sens de la de promotion de la culture et langue amazighe, selon les organisateurs.
Le programme du colloque est riche de plus d’une vingtaine de communications axées sur divers axes thématiques, dont «Réalité de la diversité linguistique en Algérie et perspectives dans la recherche scientifique académique», «Carte linguistique en Algérie: Inventaire, statistiques et identification des variétés linguistiques amazighes en Algérie», et «L’Atlas linguistique des variétés amazighes parlées en Algérie».
Il s’agit également de «La classification dialectologique de l’oralité amazighe en Algérie», «La politique linguistique en Algérie à travers la législation et les textes juridiques» ainsi que «Les efforts de l’Etat pour valoriser les composantes linguistiques de l’identité algérienne».
R.C.