Le président de l’Etat de Palestine reçu par le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune

Récents développements, violations israéliennes perpétrées à la mosquée d’Al-Aqsa et Sommet arabe

Le président de l’État de Palestine, Mahmoud Abbas est arrivé, hier dimanche, à Alger pour une visite d’Etat, de trois jours. Il a été reçu, à l’aéroport international Houari Boumédienne, par le chef de l’Etat, Abdelmadjd Tebboune. Le président Abbas rencontrera son homologue, Abdelmadjid Tebboune et nombre de hauts responsables. Il discutera des récents développements se rapportant à la cause palestinienne ainsi que des violations israéliennes perpétrées à la mosquée d’Al-Aqsa, avait indiqué un responsable de l’Organisation de la libération de la Palestine, Wassel Abou Youssef, cité par l’Agence Anadolu (AA). «Le Président palestinien échangera avec les dirigeants algériens, sur les derniers développements de la cause palestinienne, des violations israéliennes contre la mosquée d’Al-Aqsa et aussi de la colonie israélienne», a indiqué le chef de la diplomatie de l’Autorité palestinienne, Riyad Al-Maliki. Précisant que les hautes autorités algériennes veulent faire de la cause palestinienne le point central de l’ordre du jour.
«Nous recevrons le Président palestinien Mahmoud Abbas avant la fin de l’année pour confirmer nos positions historiques en faveur de la cause palestinienne», avait récemment affirmé le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra dans les colonnes du journal palestinien basé à Londres, Al Quds Al Arabi. Cette visite d’Etat qui intervient à l’invitation du Président Tebboune, pour reprendre l’ambassadeur de la Palestine en Algérie, Fayez Mohamed Mahmoud Abu Aita, s’inscrit dans le but de se concerter avec le chef de l’Etat algérien, le tenir informé des derniers développements de la cause palestinienne et coordonner les positions concernant la tenue du Sommet arabe sur la terre d’Algérie, en mars de l’année prochaine.
La visite de Mahmoud Abbas intervient dans la foulée de la normalisation de pays arabes avec l’entité sioniste. Notamment le Maroc qui, ne se contentant pas de tourner le dos aux Palestiniens, a franchi une nouvelle étape, dangereuse, en signant, fin novembre dernier, à Rabat, un traité de coopération militaire, lors de la visite du ministre israélien de la Défense, Benny Gantz. Elle coïncide avec l’accentuation de la violence sioniste dans les territoires palestiniens occupés en violation flagrante des résolutions onusiennes. Un état de fait qui, malheureusement, passe inaperçu chez le Conseil de sécurité qui assiste, sans réaction, face à l’escalade de violence des forces de l’entité sioniste contre les Palestiniens.
Les pourparlers entre la Palestine et Israël sont suspendus depuis avril 2014, l’Etat hébreu ayant refusé de mettre fin aux opérations de colonisation, de libérer les anciens prisonniers et d’opter pour la solution à deux Etats, conformément aux frontières délimitées en 1967.
Avant ce déplacement en Algérie, Mahmoud Abbas a effectué, dernièrement, une série de visites à l’étranger. En Egypte le 2 septembre dernier, En Italie, le 31 octobre dernier, en Russie, le 23 novembre dernier et, au Qatar, dimanche dernier. En quête d’une solution pour faire la paix avec Israël, les pourparlers étant bloqués depuis des années.
Au Qatar, Mahmoud Abbas, a rencontré, à Doha l’émir du Qatar, Cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani. «Lors de sa réunion avec l’émir, le responsable palestinien a notamment évoqué les violations et agressions israéliennes contre les Lieux Saints islamiques et chrétiens», a rapporté l’agence de presse officielle de l’Autorité palestinienne Wafa. Les deux hommes, a poursuivi la même source, ont également discuté des moyens de renforcer et de développer les relations bilatérales dans tous les domaines.
Rabah Mokhtari