Les enfants vulnérables à Omicron

Découvert en novembre 2021, le variant Omicron du SARS-CoV-2 est rapidement devenu le variant dominant dans le monde. Au 12 janvier 2022, il avait été enregistré dans 150 pays. En Algérie, jeudi 20 janvier 2022, l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) annonçait avoir enregistré, à ce jour, un total de 400 cas du variant Omicron en Algérie, ce qui représente 57% des variants circulants. Ce variant «est devenu prédominant et nous pouvons dire dès maintenant qu’il rythme la vague actuelle en Algérie pour la semaine en cours», fait savoir l’ IPA. «Nous nous attendons à ce qu’il représente plus de 90% dans les deux semaines à venir», prévient la même source. Selon l’IPA «de nombreuses infections par ce variant ont été enregistrées parmi les enfants, qui sont plus vulnérables aux virus respiratoires, sachant de plus que le virus reste plus longtemps chez cette catégorie, ce qui augmente le risque de transmission et de manière plus rapide, du virus au plus grand nombre de personnes vivant autour d’eux». En Suède, un sous-variant d’Omicron a été dépisté, selon la presse locale citée par les médias.

Il s’agit d’une mutation connue sous le nom de BA.2 et baptisée «Omicron furtif», découverte plus tôt dans plusieurs parties du monde, dont le Danemark et la Norvège. Les mêmes sources précisent que la découverte n’a pas été surprenante, car la propagation importante du virus augmente le risque d’apparition de nouvelles mutations. L’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a classé Omicron comme «variant préoccupant», ne fait à ce stade pas de distinction avec le sous-variant BA.2. Pour le Pr Riad Mahiaoui désormais, il faut composer avec les deux variants : Delta et Omicron. Le spécialiste affirme que l’Omicron est en train de prendre la place du Delta : «Dans les mois à venir, l’Omicron va être le variant dominant dans notre pays».

La forte contagiosité d’Omicron se confirme sur le terrain, témoigne le Pr Mahiaoui. Pour sa part, le Pr Réda Djidjik, Chef de service du Laboratoire d’Immunologie Médicale et Doyen de la Faculté de Pharmacie insiste sur la nécessité de faire sa troisième dose pour se protéger contre le variant Omicron. Pour beaucoup de spécialistes à travers le monde, le variant Omicron précipitera la fin de la pandémie avec l’arrivée de l’immunité collective. Un avis que partage le Pr Djidjik. Avec l’arrivée d’Omicron, le Pr Djidjik prévoit «une explosion des cas, par milliers probablement.» Mais le spécialiste rassure : «Heureusement que ce nouveau variant n’est pas comparable à la forme clinique observée avec le Delta, cela veut dire que nous aurons probablement moins de cas graves avec l’Omicron».
L. A.