Entre réalité et fiction

Sur les traces d’Agatha Christie en Egypte

Le film « Mort sur le Nil » est sorti, hier mercredi 9 février, au cinéma. Le réalisateur Kenneth Branagh signe un deuxième volet des aventures d’Hercule Poirot, cette fois-ci en Haute-Égypte, entre Louxor et Assouan. Reportage sur les traces d’Agatha Christie, auteure de l’œuvre originale.
Des arcades andalouses, une terrasse dominant le Nil, un air de Belle Époque flotte dans l’air. Nous sommes au « Old Cataract », joyau architectural de la fin du XIXe siècle. Le tsar Nicolas II, Winston Churchill, François Mitterrand… Depuis plus d’un siècle, les grands de ce monde aiment à se prélasser dans cet hôtel mythique d’Assouan, non loin de la frontière soudanaise.
C’est ici que se déroule le début de « Mort sur le Nil », le célèbre roman d’Agatha Christie. La romancière britannique y a séjourné en 1934. Mahmoud Sathi, le maître d’hôtel, raconte : « Hercule Poirot rencontre ses clients et ses amis, ici sur cette terrasse parce qu’après, ils vont partir pour voir le bateau Karnak, qui est nommé maintenant Sudan depuis ici. Donc on voit le port qui appartient à l’hôtel. »
Car c’est bien sur le Karnak que se déroule l’intrigue principale, création romancée du Sudan. Un bateau vapeur grand luxe, propriété du roi Farouk, dont Agatha Christie a tiré le décor de son roman. Hercule Poirot et le lecteur y découvriront le corps sans vie de la richissime Linnet Ridgeway.

Égypte éternelle
Mais Amir Attia, le propriétaire du bateau, nous rassure : « Haha, jamais de mort sur le Sudan. Le seul mort était dans le livre d’Agatha Christie. C’est toujours le bonheur qu’il y a sur le Sudan, toujours la joie. Jamais de mort ! »
Totalement retapé, le Sudan fonctionne toujours à la vapeur. Ici tout n’est que boiseries noires, cuivres et lumière tamisée. Une invitation au voyage exceptionnelle pour Linda, une Américaine en vacances qui occupe la bien nommée « cabine Agatha Christie ». « C’est comme vivre dans le passé. C’est incroyable d’être aussi relaxée et de profiter autant. Le service, les serveurs, leurs uniformes d’époque… C’est comme être dans le film « Mort sur le Nil », s’émerveille la touriste.
À la frontière de la réalité de la fiction, « Mort sur le Nil » raconte cette Égypte éternelle sur les écrans à partir du 9 février.
E.D.