Le rôle de l’Algérie dans la région salué

Relations avec les Etats-Unis et le Canada

Les relations entre deux pays d’Amérique du Nord – les Etats-Unis et le Canada – avec l’Algérie ont été mises en valeur mercredi par l’ambassadrice des Etats-Unis, Mme Elizabeth Moore Aubin, et l’ambassadeur du Canada, Michael Ryan Kalan, à l’occasion de la remise de leurs lettres de créances au Président Abdelmadjid Tebboune.

Pour Mme Elizabeth Moore Aubin, qui a remercié le Président Tebboune de l’avoir reçue et d’avoir accepté ses lettres de créance en qualité d’ambassadrice des Etats-Unis, «l’Algérie et les Etats-Unis recherchent la stabilité et la prospérité en Afrique du Nord et au Sahel. Notre coopération en matière de sécurité et notre lutte commune contre le terrorisme continueront d’être la pierre angulaire de nos relations bilatérales». Elle a rappelé qu’au cours des 32 dernières années, elle a eu le privilège de servir son pays comme diplomate. «Ce fut un honneur de représenter les Etats-Unis sur les cinq continents, y compris en Algérie de 2011 à 2014, lorsque j’étais chef de mission adjoint. Ce moment est le point culminant de ma carrière, et je m’engage à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour renforcer les relations entre l’Algérie et mon pays», a-t-elle déclaré. Elle a fait part de sa rencontre quelques heures avant son départ vers Alger, avec le secrétaire d’Etat Blinken «qui a exprimé sa profonde appréciation pour l’histoire, la culture, le peuple et la beauté géographique de l’Algérie, et a fait l’éloge de sa visite à Alger en 2016». Elle a discuté avec le secrétaire d’Etat de l’importance du partenariat américano-algérien et de la relation riche et multiforme entre les deux pays. L’ambassadrice a souligné l’intérêt commun des deux pays à renforcer les liens économiques et commerciaux à mesure que l’économie algérienne se diversifie. «Nous sommes heureux de voir davantage d’entreprises américaines reconnaître l’énorme potentiel de l’Algérie», a-t-elle dit. Elle a annoncé l’accueil prochain par l’ambassade et le ministère algérien de la Culture conjointement de 24 musiciens d’Algérie, des Etats-Unis et de tous les pays voisins de l’Algérie dans une résidence musicale et un festival uniques appelés One Beat Sahara. Elle a évoqué l’apprentissage de la langue anglaise et s’est déclarée honorée «d’aider le ministère algérien de l’Enseignement Supérieur à affiner ses programmes et son enseignement de la langue anglaise, dans le but de garantir que chaque diplômé universitaire algérien ait une compréhension adéquate de la langue anglaise»». L’ambassadrice a rappelé que «les Etats-Unis et l’Algérie ont une longue et riche histoire sur laquelle ils continueront à bâtir», citant la signature en 1795, du traité de paix et d’amitié à Alger dont le premier point est que «nous avons convenu de se traiter avec honneur et respect», a-t-elle souligné.
Pour sa part, le nouvel ambassadeur du Canada en Algérie, Michael Ryan Kalan, a salué «le rôle positif» joué par l’Algérie dans les régions qui connaissent une période de turbulences, insistant sur la volonté des deux parties de «renforcer» leur coopération dans plusieurs domaines. Il a indiqué avoir exprimé son «souhait d’explorer les moyens pour le Canada de favoriser la paix et la stabilité dans la région», y compris les possibilités de «soutenir certaines initiatives algériennes, si cela pouvait s’avérer utile».
Michael Ryan Kalan a indiqué également avoir évoqué avec le président de la République son souhait «de développer la coopération en matière de sécurité», ajoutant, qu’à cette occasion, les deux parties ont passé en revue les relations bilatérales et «se sont félicitées de leur qualité». «Nous avons, par ailleurs, échangé sur les grands principes des politiques des deux pays: la sécurité humaine, le multilatéralisme et un système international fondé sur des règles, sont essentiels pour répondre aux défis auxquels nous sommes confrontés, que ce soit le terrorisme international, les changements climatiques ou encore les menaces sanitaires», a poursuivi M. Kalan. Se réjouissant de «la présence de nombreux étudiants algériens» dans les institutions d’enseignement canadiennes, il a exprimé aussi «la reconnaissance de son pays pour la contribution positive de la population algérienne au Canada». «Nous sommes, enfin, convenus qu’il y a encore beaucoup de potentiel pour développer davantage les relations bilatérales, au bénéfice mutuel de nos pays et de nos populations», a conclu le nouvel ambassadeur du Canada en Algérie.
Lakhdar A.

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