Un texte de grande importance, des lacunes à corriger

Loi relative à l’AAST

Des membres de l’Assemblée populaire nationale (APN) ont affirmé, mardi passé, que le projet de loi relatif à l’Académie algérienne des sciences et des technologies (AAST) «revêt une grande importance», relevant «quelques lacunes» à remédier.
Lors du débat du projet de loi définissant l’organisation, la composante, le fonctionnement et les missions de l’AAST, présenté auparavant par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, les députés ont estimé que cette loi «ne découle pas d’un diagnostic réaliste de la situation algérienne», exprimant leur crainte quant à la sollicitation des universitaires de nationalités étrangères.
Les députés ont également signalé l’existence d’un «conflit» entre le rôle de l’Académie et celui Conseil national de la recherche scientifique et des technologies, appelant à élargir ses missions aux différents domaines dont les sciences humaines, au lieu de se contenter des domaines des technologies. Ils ont en outre exprimé leur refus de donner la qualité de membre à vie. Dans ce cadre, le député Mohammed Amine Mebrouki a évoqué «l’interférence et le conflit» des missions de l’Académie avec celles du Conseil national de la recherche scientifique et des technologies, ainsi que des conseils scientifiques des universités et de la Direction générale centrale au ministère, soulignant que «la majorité des articles sont plus à caractère procédural que de contenu et d’objectifs».
Evoquant la composition des membres de l’Académie, M. Mebrouki a exprimé son rejet de la nomination de 46 membres avant la promulgation de sa loi, proposant la répartition du nombre de membres équitablement entre les différentes sciences et savoirs et de ne pas laisser aux 46 membres le soin de choisir le reste des experts.n