L’homme à la baguette magique !

Ali Benfedha

Ali Benfedha est un footballeur international algérien qui a fait partie de l’effectif de la révolution du Onze de l’indépendance de la noble cause algérienne afin que notre pays recouvre son indépendance. Il avait comme arme, un ballon de football. Il est devenu par la suite entraîneur joueur. Benfedha est né le 10 janvier 1925 à Zéralda où il a commencé à taper sur un ballon tout jeune.Ali Benfedha est connu pour avoir été professionnel avec le SC Toulon et le SCO Angers avant de fuguer pour rejoindre l’équipe de la Liberté ou plutôt celle du Front de libération nationale pour le combat d’une noble cause à savoir l’indépendance totale de l’Algérie. Son premier club de football fut l’ES Zéralda dans les années 1947 à 1953 où il jouait dans les petites catégories avant de signer une licence au Gallia Sport d’Alger en 1955-1956. Benfedha compte quatre sélections en Equipe nationale postindépendance, entre 1962 et 1964. Ali Benfedha a entraîné les plus grands clubs d’Algérie de division Une et Deux, à l’image du Hydra AC, du MC Alger, de la JS Kabylie, de l’USM El Harrach, de la JS El Biar, du CR Belouizdad, de l’USM Alger, du WA Boufarik, de l’ESM Kolea, du WA Rouiba. Il a porté les couleurs du FC Valence, de l’Olympique d’Alès avec un palmarès éloquent de champion d’Algérie de football division trois en 1968 avec la JSK puis champion d’Algérie de football division deux et accession parmi l’élite en 1969. Il a remporté une Coupe d’Algérie avec le MCA en 1971, une Coupe du Maghreb des vainqueurs de coupe en 1972 avec toujours le MCA puis champion d’Algérie en 1972 avec le Doyen, une Coupe d’Algérie en 1981 avec l’USMA, la première des Rouge et Noir, et le Championnat d’Algérie avec de même club. Ali Benfedha quitte l’ESZ en 1955 pour rejoindre le Gallia d’Alger puis la saison suivante, il rejoint les rangs professionnels en signant au FC Valence club qu’il quitte très vite pour rejoindre l’Olympique d’Alès où il rencontre sa future épouse Micheline Bernou et enfin le SCO Angers en 1959. A l’appel de l’équipe du FLN, Benfedhah répond présent dès le début de l’opération pour la noble cause patriotique. Il réussit à rejoindre Tunis et joue deux saisons avec cette formation jusqu’à l’indépendance totale en 1962. Benfeddah retourne au SCO Angers avant de prendre la direction vers le SC Toulon la saison suivante. Il retourne en 1964 en Algérie comme entraîneur joueur du HAC et décroche le titre de sa division dès la première saison et de dauphin dans sa deuxième saison. Benfedhah s’envole vers le MCA en 1965, qui est alors en peine en deuxième division et sous sa direction, l’équipe remporte le titre de champion du groupe Est et accède ainsi en Division Une. Il met un terme à sa carrière de joueur en 1967 lorsqu’il va entraîner la JSK avec laquelle il réussit l’exploit de monter de la division Trois à la division nationale Une en seulement deux saisons. Ali Benfedha est l’homme à la baguette magique puisqu’il revient en 1969 au HAC en qualité d’entraîneur et la saison suivante, il commence par coacher l’USMH avant de revenir au MCA. C’est un personnage hors du commun, un amoureux du football et du travail bien fait, il aime voyager et c’est pour cela qu’il entraîne par la suite la JSEB, le CRB et devient entre 1974 et 1978, adjoint sélectionneur de l’Equipe d’Algérie puis revient à l’USMH dès la fin de sa mission en 1978 et y reste jusqu’en 1980 où il rejoint l’USMA avec qui il gagne sa seconde Coupe d’Algérie en 1981. La saison suivante, l’accession en division Une, cependant il quitte Soustara pour rejoindre la ville des Oranges. Comme entraîneur, Benfedha est un grand Monsieur avec un grand M et comme footballeur, ce fut un maestro de grande qualité, comme Patriote, c’est un grand nationaliste, dévoué à son pays qu’il aimait plus que tout au monde. Ali Benfedha était facilement reconnaissable dans un terrain de football par sa belle silhouette athlétique et par son beau jeu technique et ses dribbles déroutants, il fut un exemple de sérieux et de correction, jamais un mot de travers envers les arbitres, toujours le sourire à ses adversaires, il était actif et courageux avec une résistance peu commune. Sa soif de but malgré une position à la fois offensif et parfois défensif le pousse à camper bien souvent dans la surface de réparation adverse, grâce à un abattage impressionnant, Benfedha a connu des gloires de grand talents à l’image du regretté Rouai du WAB, Mabrouki (dit Batata) du WAR, Hadj Zoubir de l’USMH, Aouadj du MCA, Meziani de l’USMA et autres Fedlaoui de l’ASO. Kouider Djouab