Dans une allocution prononcée à l’ouverture des travaux de la réunion annuelle des coordonnateurs des radios et télévisions arabes, le ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani, a affirmé que la nouvelle politique nationale de l’information repose sur «le renforcement du système juridique, la généralisation de l’usage du numérique et la formation de l’élément humain», soulignant que l’Algérie «place la coordination et la coopération arabes parmi ses priorités».

Une des priorités de Mohamed Bouslimani

Dans une allocution prononcée à l’ouverture des travaux de la réunion annuelle des coordonnateurs des radios et télévisions arabes, le ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani, a affirmé que la nouvelle politique nationale de l’information repose sur «le renforcement du système juridique, la généralisation de l’usage du numérique et la formation de l’élément humain», soulignant que l’Algérie «place la coordination et la coopération arabes parmi ses priorités». «L’information et la communication font partie de ces priorités, notamment à la lumière des médias nouveaux et alternatifs qui s’imposent très rapidement dans le paysage médiatique moderne», a-t-il ajouté.
A cet effet, le ministre a précisé que «les médias alternatifs ont introduit de nouveaux concepts dans le processus de communication» et qu’«en dépit de leurs aspects positifs, notamment pour ce qui est de la célérité et de la facilité à communiquer, ces médias ont donné lieu à des agissements graves qui ciblent en premier lieu la vie privée des personnes ainsi que la souveraineté, l’unité et la stabilité des Etats».
Le ministre de la Communication a mis l’accent sur la nécessité de mobiliser les compétences arabes du domaine du numérique pour produire et créer des contenus communs garantissant la concurrence dans un cadre professionnel et faire face aux plus dangereuses des guerres, à savoir les guerres de quatrième génération qui s’alimentent de rumeurs et de fake-news pour influencer les jeunes en particulier».
La crise ukrainienne et les sanctions contre la Russie ont mis en lumière les capacités de nuisances des médias occidentaux mis au service de la désinformation. Une avalanche de fake-news est déversée à travers tous les supports, par la plupart des médias occidentaux pour alimenter l’hystérie collective anti-russe dans les populations des pays de l’OTAN.
Il existe heureusement encore des médias libres et insoumis qui tentent de rétablir la vérité dans l’océan de mensonges dans lequel baignent les opinions publiques des pays de l’OTAN. Mais il est évident qu’il y a des stratégies médiatiques mises en œuvre dans la crise ukrainienne. Il s’agit de la guerre de l’information, la guerre de 4ème génération.
Le Président Abdelmadjid Tebboune l’avait évoquée en novembre dernier, dans son discours à la cérémonie d’ouverture de la Conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires algériennes : «Notre lecture du contexte international dans lequel évolue notre diplomatie ne saurait être exhaustive sans évoquer les menaces directes visant à affaiblir l’Algérie, par le biais d’une guerre de quatrième génération dans le cadre d’un vaste plan ciblant, au-delà de l’Algérie, l’Afrique et le Moyen-Orient».
Ce thème avait fait l’objet, il y a un an, d’une journée d’étude organisée par l’Institut national d’études de stratégie globale (INESG), à Alger avec la participation d’une panoplie d’experts et d’universitaires.
Le directeur général de l’Institut, Abdelaziz Medjahed, qui avait procédé à l’ouverture officielle des travaux de cette rencontre de deux jours, avait affirmé l’importance de mettre la lumière sur la guerre de l’information dont «l’Algérie, à l’instar de nombreux pays dans le monde, est ciblée depuis déjà longtemps, notamment ces derniers mois».
A cette occasion l’attention a été portée sur les menaces de l’info guerre, qui a mobilisé de nombreux outils à l’instar des fake- news, la manipulation via les réseaux sociaux numériques (RSN), la mobilisation de relais d’influence externe, l’utilisation massive des RSN pour contourner les médias traditionnels afin d’impacter une audience plus importante.
La gravité de cette menace a été soulignée : l’Algérie, depuis plusieurs mois, fait face à une véritable campagne de déstabilisation via les RSN, et cela exige une stratégie de riposte.
Avant cette journée d’études de l’INESG, des experts et spécialistes ont intervenu dans le même sens lors d’une Journée parlementaire sur «la cybercriminalité et ses retombées sur la sécurité du pays et du citoyen», organisée par la Commission Défense nationale de l’ANP (Cercle national de l’Armée). Dernièrement, le ministre de la Communication a rappelé que 130 sites électroniques certifiés conformément au Décret exécutif de 2020, ont été recensés à ce jour dans notre pays. Ils doivent être mobilisés dans le cadre d’une stratégie de riposte et de lutte contre les attaques électroniques que subit l’Algérie. Lakhdar A.