Le rapatriement des Algériens facilité

Crise ukrainienne

Tout est fait par l’Algérie pour mettre ses ressortissants en Ukraine hors de danger dans la situation créée par la crise ukrainienne qui a amené la Russie à décider d’engager une opération militaire dans ce pays. Dimanche dernier, le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a tenu, une réunion de coordination avec les ambassadeurs de la Roumanie et de la Pologne, et la chargée d’affaires de l’ambassade de Hongrie en Algérie, au cours de laquelle les conditions de passage des ressortissants algériens aux frontières de ces Etats et la facilitation des mesures de leur rapatriement au pays, ont été abordées. Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, les diplomates ont affirmé, lors de cette réunion, que leurs pays respectifs étaient prêts à coordonner avec les autorités et les services diplomatiques algériens concernés pour faciliter l’opération de passage aux frontières et l’accueil des ressortissants algériens jusqu’à leur rapatriement.

Les autorités algériennes avaient déclaré suivre avec «beaucoup d’attention et de façon continue la situation de nos ressortissants en Ukraine», à la lumière des développements sécuritaires qui prévalent dans ce pays et tous les moyens humains et matériels ont été mobilisés pour leur prise en charge. A ce propos, des comportements racistes vis-à-vis des Africains qui quittent l’Ukraine ont été signalés aux frontières des pays d’accueil. Selon le site d’informations ‘’Sputnik’’, dans de nombreuses publications relayées sur les réseaux sociaux, ces derniers disent être victimes de comportements racistes à leur égard aux frontières européennes. Ils seraient, selon de nombreux témoignages, refoulés ou interdits d’accès aux moyens de transports du fait de leur couleur de peau -par exemple-, dans leur tentative de quitter l’Ukraine. «Selon les témoignages, les Ukrainiens ont été autorisés à entrer en priorité sur le sol polonais alors que les personnes de couleur ont été repoussées à l’arrière des files d’attente.

Certains Africains ont été violentés aux frontières et menacés avec des armes», abonde le site infomigrants.net, qui cite également des cas de mauvais traitements de la part des autorités polonaises. Face à la multiplication des accusations qui ne cessent de pleuvoir sur la Toile, l’Union africaine (UA) a, dans un communiqué rendu public le 28 février, attiré l’attention sur ces mauvais traitements. L’institution s’est dite «particulièrement préoccupée par les informations rapportées selon lesquelles les citoyens africains, se trouvant du côté ukrainien de la frontière, se verraient refuser le droit de traverser la frontière pour se mettre en sécurité».
L. A.