Un fonds supplémentaire pour près de 370 porteurs de projets pour la création de leurs starts-up

Il permettra aux porteurs de projets de couvrir les frais de la concrétisation de la maquette initiale

Le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’économie de la connaissance et des starts-up, Yacine El-Mahdi Walid, a annoncé, avant-hier mardi à Alger, la mise en place de fonds supplémentaires destiné à la prise en charge des dépenses relatives à la création de l’entreprise, à l’incubation et à la modélisation, ainsi qu’à la recherche et au développement. «Ce financement supplémentaire se fera par le biais d’une convention tripartite entre le porteur du projet innovant, l’incubateur d’entreprises et le ministère délégué», a-t-il indiqué. Révélant que la première start-up fera son entrée à la Bourse d’Alger dans les prochains jours.
S’exprimant au forum «Ech-chaab Online» dont il était l’invité, Yacine El Mahdi Walid a affirmé que ce financement vient s’ajouter à celui apporté par le Fonds algérien des starts-up (Algerian Start-up Fund).
«Ce nouveau financement permettra aux porteurs de projets de couvrir les frais de la concrétisation de la maquette initiale de leurs projets, notamment ceux qui sont réalisés dans le cadre de la recherche scientifique à l’université», a-t-il dit, Relevant, à l’occasion, que les coûts de création de l’entreprise sont l’une des principales sources de difficultés auxquelles sont confrontés les jeunes porteurs de projets.
«Près de 370 porteurs de projets bénéficieront de fonds supplémentaires pour la création de leurs starts-up», a fait remarquer le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’économie de la connaissance et des starts-up. Evoquant la mise en place d’un «laboratoire des technologies financières», décidée lors de la deuxième conférence annuelle des starts-up, Yacine El-Mahdi Walid a fait savoir que ce laboratoire permettra aux banques et aux compagnies d’assurance d’ouvrir leurs portes aux starts-up afin de bénéficier de solutions intelligentes pour développer le secteur financier en Algérie.
«Ce laboratoire facilitera l’expérimentation des innovations de la technologie financière au niveau des banques et des compagnies d’assurance algériennes, outre la Banque centrale», a-t-il observé. Insistant, à l’occasion, à ce que les compagnies d’assurance publiques et privées adoptent des systèmes de gestions basés sur des plate-formes développées localement permettant ainsi de se libérer de la technologie étrangère.
Mettant en avant la coopération entre son secteur et l’Enseignement supérieur en vue d’encourager l’entrepreunariat à l’université, l’invité du forum «Ech-chaab Online» a fait état de la création, à l’avenir, des incubateurs d’affaires au niveau de la majorité des universités du territoire.
«Un nouveau texte de loi était en cours d’examen au niveau du Gouvernement autorisant aux enseignants universitaires de créer leurs propres starts-up», a poursuivi le ministre.
Faisant remarquer que vingt-quatre (24) structures relevant du ministère de l’Industrie seront converties en accélérateurs d’affaires en vertu de la convention signée entre les deux secteurs lors du deuxième congrès annuel des starts-up.
Fin novembre dernier, le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Economie de la connaissance et des starts-up a fait cas d’une convention-cadre, en préparation, portant prise en charge des frais d’enregistrement des brevets ayant trait à la propriété intellectuelle par le Fonds des starts-up est en préparation. «Une convention-cadre est actuellement en préparation pour que le Fonds des starts-up prenne en charge tous les frais d’enregistrement des brevets, tant au niveau national (Inapi et Onda) qu’international, au niveau de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi)», a-t-il dit.
Le ministère, a-t-il poursuivi, travaille sur un cadre qui permettra de prendre en charge, par le Fonds de soutien des starts-up, des frais d’enregistrement des brevets d’invention, de dessins et de tout ce qui est propriété intellectuelle, sur le plan national et international», a-t-il indiqué.
Faisant remarquer que cette initiative vise à encourager l’enregistrement et la protection des inventions et des innovations en Algérie et devrait avoir un impact sur l’augmentation du nombre des enregistrements de brevets de la part de starts-up et des porteurs de projets innovants, notamment les brevets qui ont une incidence sur l’économie nationale et sur l’industrie.
Rabah Mokhtari