Un déficit de 1.457 milliard DA enregistré

Règlement budgétaire de 2019

Le déficit budgétaire enregistré en 2019 avait atteint 1.457 milliard DA, soit 7,13% du PIB, tandis que les recettes budgétaires étaient de l’ordre de 6.594,65 milliards DA, soit +2,96% par rapport à 2018. C’est ce qu’a indiqué avant-hier le ministre des Finances Abderrahmane Raouya, lors de sa présentation du projet de loi portant règlement budgétaire de l’exercice 2019, devant la commission des Affaires économiques et financières au Conseil de la nation.
Ont été également présent, le vice-président du Conseil de la nation chargé des affaires de la législation et des relations avec le Gouvernement et l’Assemblée populaire nationale (APN) M. El Hadj Mohamed Abdelkader Grinik, et la ministre des Relations avec le Parlement, Besma Azouar.
Ainsi, les dépenses budgétaires globales avaient atteint, selon le ministre, 8.035,06 milliards de DA, contre 8.441,60 milliards de DA en 2018, précisant que les dépenses étaient réparties sur le budget de fonctionnement à hauteur de 59% contre 41% pour le budget d’Equipement.
S’agissant du solde comptable, M. Raouya a précisé qu’il est passé en 2019 à 1.952,25 milliards de DA contre 1.340,58 milliards de DA en 2018. Il a ajouté dans ce sens que le solde du Fonds de régulation des recettes a enregistré fin 2019 un montant de 305,5 milliards de DA, après le prélèvement en février de la même année d’un montant de 131,91 milliards de DA pour le financement du déficit budgétaire du Trésor public en 2018.
Les restes à recouvrer (RAR) ont atteint 13.133,74 milliards de DA et englobent les recouvrements fiscaux (4.886,573 milliards de DA) et les recouvrements non fiscaux (8.247,17 milliards de DA). Cela englobe 8.244,34 milliards de DA qui concernent les amendes judiciaires et condamnations financières.
Cette opération permettra la révision des restes à recouvrer dus à l’administration fiscale avec 5.016,6 milliards de DA (incluant le montant de 130 milliards de DA enregistré au niveau de la direction des grandes entreprises (DGE).
Le projet de loi portant réglementation budgétaire 2019 avait enregistré une hausse de la dette publique, à 9.320,2 mds DA, dont 9.186,6 mds DA pour la dette intérieure et 133,6 mds DA pour la dette extérieure.
Quant aux indicateurs du cadrage macro-économique, le ministre a indiqué que « le taux de croissance économique en 2019 s’est établi à 0,8%, contre 1,2% en 2018. En comparaison avec les estimations de la loi de Finances (2,6%), « l’écart est estimé à 1,8 point, alors que le PIB en 2018 était de 20.428,4 mds DA, et le PIB hors hydrocarbures réalisé en 2019 a atteint 16.438 mds DA, contre 17.406,7 mds DA prévus dans la loi de Finances pour la même année, en plus de 15.903,6 mds DA réalisés en 2018 ».
Le secteur des hydrocarbures a enregistré, quant à lui, 3.990 mds DA, soit 558,4 mds DA de moins par rapport à l’exercice précédent (4.548,8 mds DA), en sus d’un écart négatif de 263,9 mds DA en comparaison avec le montant prévu dans la loi de Finances (4.254 mds DA). Par ailleurs, le taux d’inflation enregistré en 2019 a atteint, selon la même source, « 2%, contre 4,3% en 2018. Un taux de 4,5% était prévu dans la loi de Finances ».
S’agissant de la valeur des exportations en 2019, elle s’est élevée à « 35 milliards USD, selon le ministre des Finances qui a précisé que « les exportations des hydrocarbures ont atteint 32,9 milliards USD en 2019, contre 38,9 milliards USD en 2018 ». Les réserves de change, hors or, ont atteint 62,8 Mds USD à la fin 2019, contre 79,9 Mds USD réalisés en 2018 et 62 Mds USD prévus dans la loi de Finances. Manel Z.