«Il faut mettre en place une stratégie qualité», selon Pr Kamel Mansouri

Exportation de l’excédent en médicament

Actuellement, la production nationale du médicament arrive à couvrir environs 70% des besoins, a affirmé hier le directeur général de l’Agence nationale du médicament livre, Pr Kamel Mansouri.
En termes de produits en excédent, le Gouvernement compte doubler le volume des exportations cette année, a indiqué le même responsable lors de son intervention sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale.
Pour ce faire, M. Mansouri a préconisé la mise en place d’une «stratégie qualité nous permettant une reconnaissance à l’international pour placer nos produits au niveau de ses pays».
S’agissant de l’importance de la «certification qualité» dans l’exportation, il a souligné que c’est «un document capital dans le dossier du produit pharmaceutique qu’il soit fabriqué localement ou importé». Selon lui, la présence d’une certification de qualité renforcera les capacités d’exportation d’autant plus qu’elle doit être reconnue au niveau international.
«La certification est une partie intégrante de la production de dispositifs médicaux». «C’est imperméable à l’homologation», a-t-il ajouté.
En outre, le Pr. Mansouri a fait savoir que la mise en place du contrôle qualité concerne aussi le produit le vaccin anti-Covid produit localement par «Sonovac», destiné à l’exportation, ajoutant que l’Algérie vise en particulier le marché de l’Afrique de l’Ouest.
Sur les raisons derrière la situation de perturbation du marché pharmaceutique constatée, notamment, durant la crise pandémique, l’intervenant a rappelé l’important manque de matières premières, au niveau mondial, vécu au début de la pandémie.
«Les difficultés d’importation des intrants par les producteurs nationaux pendant la crise sanitaire a perturbé la commercialisation du médicament au niveau officinal», a-t-il ajouté dans ce sens.
Pour atténuer l’impact de cette perturbation, poursuit-t-il, «l’Algérie s’est servie de ses stocks constituées de matières premières».
Autre phénomène qui perturbe le marché selon le Pr. Mansouri, c’est les cas de rétention de quantités de plusieurs produits par certains grossistes qui ont été constatés «grâce aux sorties effectuées par le ministère de l’Industrie pharmaceutique». Puis, ils ont été instruits de libérer ces quantités dans un délai de 48h.
A ce sujet, le Pr. Kamel Mansouri a jugé primordial la lutte contre la spéculation sur les produits pharmaceutiques.
«Les instruments utilisés sont d’abord les inspections permanentes, mais aussi la mise en place de l’Observatoire des produits pharmaceutiques, qui suit de manière hebdomadaire les stocks», a-t-il noté au passage.
Dans le cadre de la lutte contre la perturbation du marché pharmaceutique, le président de l’Agence nationale du médicament recommande le recours à la numérisation, à condition qu’elle soit réellement active.
«Si les déclarations sont faites en temps voulu, nous pourrons avoir un tableau de bord national sur l’état des stocks des médicaments et des matières premières. C’est ce qui permet de réguler le marché», affirme-t-il.
Abordant la déclaration du ministre de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed que l’année «2022 sera l’année de l’oncologie», le Pr. Kamel Mansouri, confirme que l’Agence nationale du médicament commence à enregistrer des anticancéreux. «Dix nouveaux produits anticancéreux ont été enregistrés récemment», souligne-t-il.