Sonatrach, Sonelgaz et Naftal bientôt en Côte d’Ivoire

De nouveaux projets d’investissement sont à l’étude

Après le Niger, le Nigeria, les compagnies nationales de l’énergie s’intéressent, désormais, au marché ivoirien. A l’issue d’une rencontre, mercredi dernier, entre le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab et l’ambassadeur de la République de Côte d’Ivoire en Algérie, Voho Sahi Alphonse, il a été convenu « le déplacement en Côte d’Ivoire d’une délégation du secteur de l’Energie et des mines composée de représentants de Sonatrach, Sonelgaz et Naftal », selon le communiqué du ministère.
Les deux parties ont procédé lors de cette rencontre à l’examen des « opportunités et les possibilités d’investissement et de partenariat entre les deux pays dans les domaines de l’Energie, notamment les hydrocarbures, l’exploration, le développement, l’exploitation des gisements et la pétrochimie, ainsi que la production de l’électricité, la maintenance et le transport de cette dernière », selon le même document. La coopération sera également renforcée dans le domaine minier, mais aussi dans l’échange d’expérience et la formation dans le domaine des hydrocarbures et des mines. La Côte d’Ivoire regorge d’un potentiel minier très important et qui connaît depuis plusieurs années une forte croissance qui se traduit par de bons chiffres.
La Sonatrach qui revient en force sur la scène régionale devrait profiter de cette opportunité pour investir dans le secteur des minerais qui attire déjà la convoitise des pays étrangers.
La compagnie nationale s’est déjà lancée dans plusieurs projets d’investissement dans le Niger et le Nigeria. Au mois de février écoulé, la Sonatrach a annoncé, pour rappel, « la signature d’un contrat de partage de production actualisé d’hydrocarbures du bloc Kafra au Niger entre sa filiale Sonatrach International (SIPEX BVI), et le ministère du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables du Niger ».
Ce contrat a pour objectif de « permettre une meilleure évaluation du potentiel hydrocarbure du bloc Kafra suite à la découverte d’huile à l’issue des travaux de forage d’exploration » a fait savoir le ministère de tutelle, estimant que cet accord est considéré comme « une actualisation et un renouvellement du contrat signé en 2015 ». Le premier puits d’exploration KFR-1, foré en 2018, par la Sonatrach « a montré, en sus de la découverte d’huile, l’existence de réservoirs à huile lourde (densité 0,99), pour un volume en place en P2 de 168 millions de barils », selon la même source.
Le groupe public des hydrocarbures renforce sa présence sur le marché régional, signant ainsi son retour sur la scène internationale, après une année 2020 très difficile et 2021 très prometteuse. Quant à l’année 2022, elle commence sous de bons auspices, selon son Président-directeur général, Toufik Hakkar qui vise haut et loin.
En plus de son retour en Libye, la Sonatrach se lance dans la mise en œuvre accélérée du projet de construction du gazoduc transsaharien qui devra acheminer du gaz naturel du Nigéria en transitant par le Niger avant d’aboutir à Hassi R’Mel en Algérie.
Samira Tk