La sonnette d’alarme tirée

Paresse et fatigue des élèves durant le Ramadhan

A peine une semaine après la reprise de l’école, la plupart des élèves trouvent des difficultés à suivre en classe et à assimiler les cours dispensés en raison d’une grande fatigue résultant d’un déficit de sommeil durant les premiers jours du Ramadhan, ont relevé des enseignants et des psychologues.
Dans des déclarations publiques, plusieurs membres de la communauté éducative ont déploré une faible interaction entre enseignants et élèves dans les trois cycles d’enseignement après la récente reprise des cours au titre du troisième trimestre de la présente année scolaire, affirmant que plusieurs élèves «ont du mal à se concentrer en raison de la fatigue et du manque de sommeil, pis encore certains dorment en classe».
Plusieurs correspondances adressées aux directions de l’Education par les directeurs des établissements scolaires font état d’un manque de concentration des élèves en classe et d’un désintéressément apparent aux cours, les élèves du cycle moyen et secondaire allant jusqu’à dormir en classe sans même faire cas de l’enseignant.
La plupart des enseignants ont fait le constat de «l’incapacité des élèves à se concentrer et à suivre en classe, en raison du manque de sommeil», notant que «cette situation se répercutera inévitablement sur leurs résultats scolaires pour ce troisième trimestre».
Pour la psychologue, Asma Mezhoud, la fatigue des élèves ou la paresse scolaire durant le mois du Ramadhan est souvent due «au changement des heures de repas, à une baisse du taux de glycémie (hypoglycémie) ou une déshydratation», d’autant que «certains élèves ne prennent pas le repas important du Shour». Elle a également expliqué cette fatigue par «la consommation d’une alimentation riche en sel, en sucres industriels et en glucides» et «une faible consommation d’eau qui influe négativement sur l’activité du cerveau».n