Le Gouvernement et le patronat sont sur la même longueur d’onde !

Rétablir la confiance entre l’Etat et l’entreprise économique s’impose

En application des sanctions occidentales imposées à la Russie à cause de la guerre menée en Ukraine, de nombreuses entreprises internationales procèdent à la délocalisation de leurs investissements hors les marchés ukrainien et russe.

La fermeture des usines et des unités de production manufacturière peut bénéficier à l’Algérie et contribuer ainsi à l’effort des entreprises nationales (publiques/privées) engagées dans la mise en œuvre du plan de la relance du secteur industriel. L’Etat s’engage à accompagner les investisseurs nationaux et étrangers à travers la simplification des procédures administratives, réglementaires ainsi que l’accès au financement bancaires et au foncier industriel.
La nouvelle version du Code de l’Investissement qui sera bientôt présentée en Conseil des ministres, selon des déclarations récentes du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, serait plus attractive pour l’investissement local et étranger. Pour encourager le retour des investisseurs étrangers en Algérie, les autorités ont approuvé la suppression de la règle 51/49% régissant l’investissement étranger (IDE), instaurée en 2009, dans les secteurs stratégiques. L’assainissement du climat des affaires permettra aussi aux entreprises nationales de renforcer leurs investissements au niveau local en partenariat avec des sociétés étrangères ou nationales (publiques/ privées).
Dépasser le complexe public-privé et inscrire leur relation de coopération dans une nouvelle dimension. Devenir plus compétitifs et rentables. Les opérateurs économiques nationaux réclament, par ailleurs, plus d’engagement des pouvoirs publics pour sécuriser leurs investissements et créer un climat des affaires favorable et stable. Le patronat algérien attend d’ailleurs avec impatience la publication de la nouvelle loi sur l’investissement qui devrait être « une locomotive de la relance économique ». Pour atteindre cet objectif, toutes les parties prenantes doivent travailler ensemble afin de surmonter les échecs du passé et repartir sur de nouvelles bases, plus transparentes et efficaces.
Lors de sa rencontre avec le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane, lundi dernier, à Alger la délégation de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), comprenant les présidents de l’Union nationale des transporteurs, de l’Union nationale des investisseurs, des propriétaires et exploitants de stations-service et de carburant et des opérateurs économiques, a affirmé l’engagement des opérateurs économiques de soutenir les efforts du Gouvernement dans « la mise en œuvre de la réforme de l’économie nationale, notamment, pour assurer un climat d’investissement transparent qui accorde toutes les facilités aux opérateurs économiques, dont l’accès au foncier industriel et la réforme du système bancaire et du système fiscal ». Des facilitations fiscales et financières ont été déjà annoncées en faveur des entreprises nationales, fortement affectées par la crise sanitaire, ce qui les a aidés à relancer leurs activités paralysées durant les périodes de confinement.
Le défi à présent est d’entamer malgré le contexte international, incertain, la relance économique et d’examiner tous les mécanismes nécessaires au redémarrage économique.
« Le Gouvernement va de l’avant, conformément aux directives du président de la République, pour créer tous les facteurs qui conduisent à l’édification d’une économie forte et diversifiée, dont l’institution est le principal moteur de la croissance dans le but de créer de la richesse et des emplois, et ses répercussions positives pour renforcer le pouvoir d’achat du citoyen », a indiqué le chef du Gouvernement lors de sa réunion avec les membres d la CNPA.
Pour atteindre la résilience économique, la restauration de la confiance entre les opérateurs économiques et les institutions de l’Etat est primordiale. Cette question a, également, été abordé par les deux parties qui ont mis l’accent sur « la nécessité de rétablir la confiance entre les composantes du circuit économique, que le Gouvernement place parmi ses priorités et y travaille en renforçant les canaux de communication, ce qui permettra d’éliminer la culture de la rente et redonner de la valeur au travail dans la société », selon le communiqué du bureau du Premier ministre.
Samira Takharboucht