Une halte décisive

Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane a rappelé jeudi, dans une publication, que la Journée de l’Etudiant est «une des haltes décisives de notre glorieuse histoire, en souvenir des centaines d’étudiantes et d’étudiants qui ont répondu à l’appel sacré pour le recouvrement de la souveraineté nationale, et sont vite devenus un symbole de sacrifice et de don de soi au service de notre chère patrie».
«Même si aujourd’hui les défis ne sont plus les mêmes, les nouveaux enjeux requièrent une implication massive de nos chers étudiants dans le projet national du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, celui de bâtir une nouvelle Algérie persuadée que le savoir, la science, la prise d’initiative et l’innovation sont les maîtres-mots d’une Algérie forte, de par les savoir-faire et les compétences scientifiques de ses élites, où qu’elles soient», a-t-il souligné. Et de conclure «Vive l’Algérie dans le développement et la prospérité, tout comme l’ont souhaité nos prédécesseurs libérateurs».

La célébration de la Journée de l’Etudiant a été l’occasion, à travers le pays, de recueillir de nombreux témoignages sur cette épopée héroïque. Ainsi, au cours d’un colloque scientifique organisé mercredi par l’Université d’Oran 1 Ahmed Ben Bella des moudjahidate d’Oran ont évoqué, 66 ans après, leur participation à la grève générale des étudiants algériens du 19 mai 1956 à laquelle a appelé le commandement de la glorieuse Révolution, en vue d’adhérer à la Guerre pour l’indépendance du pays. «Les étudiants, à l’époque, avaient choisi de sacrifier leur destin scientifique pour répondre à l’appel du devoir national et de s’engager dans une action politique et révolutionnaire pour délivrer le pays du joug colonial français», ont affirmé, citées par l’APS, des moudjahidate. De son côté, la direction des moudjahidine de la wilaya de Blida, a fait remarquer qu’un grand nombre de lycéens et d’étudiants grévistes ont tenté de rejoindre la Révolution, préférant ainsi porter les armes, pour soutenir leurs frères moudjahidine dans la libération de la patrie.

Beaucoup d’entre eux étaient pourtant d’excellents élèves et étudiants qui avaient réussis à décrocher haut la main leurs places dans les lycées et les universités. Plus de 400 étudiants ont tenté de rejoindre le maquis dans la wilaya IV historique. Après avoir pris contact avec les chefs de la Révolution, les étudiants ont pris la route du Douar Sebaghnia, une zone montagneuse à l’Est de Blida. La même source a signalé la désignation du Chahid Tayeb Slimane Mohamed, dit Si Zoubir, un des chefs militaires les plus en vue de la wilaya IV historique, à l’époque, pour l’encadrement de ces étudiants, qui se réunirent au Douar Sebaghnia, dans le but de rejoindre le maquis.
L. A.