«L’Algérie peut répondre à la demande africaine en produits pharmaceutiques»

Dr Ladjadj Ouiza, inspectrice générale au ministère de l’Industrie pharmaceutique :

Dr Ladjadj Ouiza, inspectrice générale au ministre de l’Industrie pharmaceutique, a assuré, hier lundi à Alger, que l’Algérie peut répondre à la demande africaine en médicaments et produits pharmaceutiques. Le continent africain, a-t-elle dit, a cruellement besoin de nombreux médicaments pour faire face à plusieurs maladies et épidémies, dont on peut dire qu’elles ont disparu de notre pays.

Notamment, a-t-elle poursuivi, les médicaments pour les maladies infectieuses et virales et les antibiotiques. «La nouvelle politique engagée par les pouvoirs publics en matière de production pharmaceutiques a permis la création de pas moins de 196 unités de fabrication de médicaments, dont 31 unités, créées durant cette année», a-t-elle indiqué.
Intervenant sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale dont elle était l’invitée de l’émission «La matinale», Dr Ladjadj Ouiza a mis en avant le programme prévisionnel d’exportation, à partir de cette année, de pas moins de 50 millions d’euros en médicaments.
Un chiffre, a estimé l’inspectrice générale du département d’Abderrahmane Djamel Lotfi Benbahmed, qui reste loin du grand potentiel de l’Algérie.
«Le programme prévisionnel des exportations, à hauteur de 50 millions d’euros, de médicaments et de produits pharmaceutiques n’est pas à la hauteur des ambitions des pouvoirs publics dans ce domaine», a fait remarquer Dr Ladjadj Ouiza.
Evoquant la rareté du médicament «Ventoline» pour les patients asthmatiques sur le marché national au cours de la période récente, la même responsable a déclaré que ce produit phramaceutique sera disponible dans un proche avenir.
A la mi-mai courante, la même responsable a fait état, à Tizi Ouzou, d’un programme national prévisionnel d’exportation de produits pharmaceutiques locaux d’une valeur de 50 millions d’euros qui sera mis en place a partir de cette année.
«Ce programme s’inscrit dans le cadre de la politique du Gouvernement visant la promotion des exportations hors hydrocarbures», a-t-elle fait savoir. Intervenant à l’ouverture d’une journée organisée par la section locale du Conseil national de l’ordre des pharmaciens (Cnop), au Théâtre régional Kateb Yacine de Tizi Ouzou, Dr Ouiza Ladjadj, a indiqué que la nouvelle politique engagée par les pouvoirs publics en matière de production pharmaceutiques se répercute, positivement, sur le marché national. Où, a-t-elle relevé, 3 sur 4 des médicaments commercialisés sont produits localement, ce qui contribue, a-t-elle dit, à diminuer la pression sur le marché du médicament.
«Dans l’optique du renforcement du dispositif législatif régissant le secteur, pas moins de 60 Décrets et arrêtés ont été promulgués depuis la création du ministère en 2009», a rappelé l’Inspectrice générale au ministère de l’Industrie pharmaceutique.
Début février dernier, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Abderrahmane Djamel Lotfi Benbahmed, avait assuré que son département prévoyait des exportations, à hauteur de 50 millions d’euros, de médicaments et de produits pharmaceutiques en 2022.
«Nous avions déjà des programmes prévisionnels d’importation, maintenant, nous avons mis en place un programme prévisionnel d’exportation. Nous avons eu des promesses pour 50 millions d’euros d’exportation pour 2022. J’espère qu’on ira plus loin», avait-il indiqué.L’exportation du médicament, avait-il dit, est une affaire assez complexe et qu’il s’agit aussi d’un travail de fond déjà entamé, notamment par la mise en place d’un dispositif réglementaire pour accompagner les opérateurs algériens.
Faisant remarquer que l’exportation comprend, entre autres, des problématiques intersectorielles inhérentes aux ministères du Commerce et des Finances, d’où la mise en place de comités mixtes. «Ce dispositif permettra, à la fois, de transférer industriellement des produits pharmaceutiques et de se projeter à l’export pour les opérateurs locaux tout comme pour les multinationales», a fait savoir le ministre de l’Industrie pharmaceutique.
Faisant observer que le taux d’intégration locale a atteint les 62% en 2021. «Ce taux atteindra ou même dépassera les 70% en 2022».
Rabah Mokhtari

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