Des enfants se baignent dans les jets d’eau au péril de leur vie

Relizane

Des enfants se dirigeant vers le jet d’eau d’El Intissar, se sont d’abord installés sur les bords de ces jets d’eau pour tremper leurs pieds avant d’être tentés par un plongeon sous un soleil de plomb et une température avoisinant les 36°C. Ils étaient tous contents de se rafraîchir, et ce malgré les mises en garde des passants sur la qualité de l’eau très polluée, au point où la couleur de l’eau est verdâtre avec des déchets en surface et même au fond. En effet, la chaleur s’installe à Relizane. Les enfants sont en vacances. Ils cherchent désespérément un bassin où se baigner. Quelques degrés en plus les emmènent carrément au jet d’eau du centre-ville, pour tenter de se rafraichir. Cela s’est passé il y a plus de quinze jours, au cours de la première alerte chaude de l’été. La baignade dans les jets d’eau est dangereuse, voire mortelle. C’est un constat sans appel dressé par des spécialistes qui tirent, pour la énième fois, la sonnette d’alarme sur les risques de maladies contagieuses, la typhoïde et le choléra, entre autres, auxquelles sont aujourd’hui confrontés les enfants. En cette période estivale, nombreux sont les enfants à Relizane qui se baignent, dans une indifférence inouïe des parents et des services concernés, dans ces jets d’eau. Selon les dires de plusieurs associations, ces jets d’eau sont un véritable foyer de virus, de microbes et de germes. D’où les risques de graves maladies auxquelles les enfants sont quotidiennement confrontés, explique-t-il. Il est impératif, voire urgent, que des mesures, en terme notamment de prévention, soient prises par toutes les parties concernées. Malheureusement, le constat est là : Relizane accuse un grand retard en matière d’infrastructures de loisirs et de baignade, en particulier. Ce triste constat que tous les responsables qui se sont succédé dans la ville de Relizane partagent. À défaut de piscines proprement dites, les enfants des quartiers défavorisés ont opté pour une solution de substitution qui n’est autre que ces jets d’eau. Ils mettent, ainsi, leur vie en péril pour se rafraîchir en s’y baignant. La balle est désormais dans le camp des services concerné.

N. Malik