Des malfaiteurs sèment la terreur à Khenchela

Utilisant les méthodes de la mafia :

Agissant comme un groupe mafieux, une bande de malfaiteurs armée a semé le désarroi et la terreur dans la wilaya de Khenchela. Ces derniers visent principalement les fonctionnaires, les entrepreneurs et les agriculteurs de cette région.
Tout a commencé le 20 mars 2022, lorsqu’un chef de service exerçant au niveau de la direction de l’Urbanisme de Khenchela a été grièvement blessé par balles alors qu’il se rendait à son lieu de travail. La victime a été évacuée aux services des urgences de l’hôpital «Ahmed Ben Bella» situé sur la route de Batna. Une opération chirurgicale a été pratiquée mais sans que la balle ne soit retirée, a-t-on appris de la victime. Selon la victime, les praticiens auraient refusé de tenter de lui extraire la balle en raison de la dangerosité de l’opération chirurgicale. « Les médecins m’ont conseillé de consulter des spécialistes en la matière dans des grands hôpitaux », nous a déclaré la victime. Ce dernier nous a expliqué qu’il a reçu la visite du wali à l’hôpital et lui aurait promis qu’il sera pris en charge en matière de soins.
Malheureusement, depuis sa sortie de l’hôpital, le chef de service de la direction de l’urbanisme vit avec la balle dans son corps et rien n’a été fait jusqu’à ce jour, nous a-t-il expliqué. « Je suis abandonné, on dirait que c’est un chien qui a été blessé et non pas un être humain », a-t-il ajouté. A propos de ce qui lui est arrivé, le chef de service a indiqué que le 20 mars 2022, il a constaté à sa sortie de son domicile qu’il était suivi par un véhicule de marque Peugeot 308 de couleur grise, à son bord, trois personnes. Poursuivant son récit, le chef de service a fait savoir qu’il aurait rencontré un collègue avec qui il a continué son chemin vers son lieu de travail. « A quelques mètres de la direction de l’urbanisme, j’ai entendu une détonation qui a retenti derrière moi. J’ai ressenti une douleur immense et du sang qui coulait, j’ai commencé à réciter la « chahada ». Dans un courrier adressé au Premier ministre (une copie en notre possession), le chef de service a indiqué qu’il a fait l’objet d’une tentative de meurtre, expliquant qu’il aurait également reçu des menaces de mort. Dans sa correspondance, le chef de service a demandé à ce qu’il soit pris en charge en matière de soins et qu’une protection lui soit assurée car, selon lui, il est toujours menacé. Quelques jours seulement après cet incident, un autre chef de service aurait également fait l’objet de tentative de meurtre. Le cadre de la direction de l’urbanisme a indiqué qu’il a essuyé des tirs d’armes alors qu’il était au volant de son véhicule. « Dieu merci, je n’ai pas été touché, la balle a touché uniquement mon véhicule », a-t-il expliqué. Notre interlocuteur a indiqué qu’il avait porté plainte à la Sûreté de la daïra de Kaïs et qu’il avait également saisi le procureur de la République. Des informations qui restent à confirmer indiquent qu’un chef d’entreprise privée aurait également reçu des menaces de mort. Les mêmes informations font état de la liquidation physique d’un gardien qui exerçait au niveau de cette entreprise. L’enquête se trouve au niveau de la brigade de la Gendarmerie de Baghai, a-t-on appris de sa famille. Un autre gardien d’un concasseur de la même entreprise aurait également fait l’objet de menaces, selon les mêmes informations.
Toutes ces informations sont à prendre bien entendu avec beaucoup de prudence dans l’attente qu’elles soient confirmées ou infirmées par les autorités concernées.
Nos tentatives de joindre les services de sécurité (Sûreté de wilaya et groupement de Gendarmerie) mais en vain. Il en est de même pour le procureur général de Khenchela qui a exigé notre présence au parquet.
Moncef Redha