Mettre en œuvre ce corridor économique pour consolider la coordination

Route transsaharienne

Les ministres des Travaux publics et de l’Equipement des pays membres du Comité de liaison de la Route transsaharienne, CLRT, (Algérie, Tunisie, Niger, Nigeria, Mali et Tchad) ont mis en avant, avant-hier mardi à Alger, la nécessité de mettre en œuvre ce corridor économique, qui va consolider la coordination entre ces pays. C’était lors de la visite à un tronçon de l’autoroute Nord-Sud, reliant la Chiffa à Berrouaghia, d’un linéaire de 53 km, en marge de la 73ème session du Comité de liaison de la Route transsaharienne (Clrt), tenue les 26 et 27 du mois en cours à Alger afin de requalifier l’actuelle route transsaharienne en corridor économique. Dont l’accord de création a été salué pour valoriser ce méga projet routier de 10.000 km au profit des économies des pays concernés et leurs populations.
Cet accord, a indiqué le secrétaire général du Clrt, Mohamed Ayadi, fait suite à une étude réalisée par la Conférence des Nations unies sur le Commerce et le Développement (Cnuced) ayant recommandé la mise en place d’un corridor économique à travers un mécanisme régional devant assurer une coordination efficace entre les pays membres pour valoriser la route transsaharienne.
«Cette valorisation devra passer par la facilitation du transit, du transport, du commerce et la génération d’investissements, le tout soutenu par la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf)», a-t-il fait remarquer.
Le ministre nigérien de l’Equipement, Gado Sabo Moctar a souligné l’urgence de créer une interconnexion africaine pour faire face aux grands défis qui attendent le continent africain.
«Il est important et urgent de créer une interconnexion entre les pays africains, notamment les pays connectés par la transsaharienne afin de s’attaquer aux grands défis auxquels fait face le continent africain», a-t-il indiqué.
Les populations africaines, a-t-il poursuivi, ont grandement besoin de ce corridor.
«Nous œuvrons avec les pays membres du comité de liaison pour porter le niveau des échanges au sein de la ZLECAf à 50%, voire plus, contre 3% actuellement», a-t-il fait remarquer. Exprimant, au passage, le souhait de voir cette infrastructure routière être optimisée au mieux pour qu’elle puisse avoir un réel impact sur les échanges économiques et commerciaux entre les pays concernés.
De son côté, la ministre tunisienne de l’Equipement et de l’Habitat, Sarah Zafarani, a fait part de la volonté de Tunis de renforcer les échanges économiques, commerciales et techniques avec les pays frontaliers.
«Nous allons apporter notre contribution pour la concrétisation de ce corridor économique et valoriser l’infrastructure routière existante pour développer et moderniser le réseau routier tunisien limitrophe à la transsaharienne afin de réaliser les objectifs tracés par nos gouvernements respectifs», a-t-elle dit.
R.M.