Les recommandations de la DGSN à la Justice

Modification de la loi sur la sécurité routière

Les accidents de la route provoquent chaque année une moyenne de 3.500 morts. Un véritable carnage routier qui n’a que trop duré et qui a déjà causé la mort à plus de 50.000 vies durant ces vingt dernières années. Une situation qui a poussé la DGSN et le ministère de la Justice à chercher, ensemble, d’autres alternatives et voies salutaires, notamment à travers la refonte totale de la loi en vigueur sur la sécurité routière, pour abaisser le taux considérable des décès sur les routes. Invité hier par la Rédaction de la Chaîne III de la Radio nationale, le Commissaire divisionnaire de police, Rachid Ghezli, sous-directeur de la sécurité routière à la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), a déclaré que la commission technique relevant du ministère de la Justice, chargée de la modification de la loi sur la sécurité routière, a reçu des recommandations formulées par des équipes techniques relevant de la DGSN.
«Nous avons pris en charge l’ensemble des recommandations émises par nos services, notamment la mise en place du chrono-tachygraphe, le renforcement de l’arsenal répressif, la révision de la formation et plein d’autres thématiques qui peuvent résoudre le problème des accidents de la route», a révélé le Commissaire divisionnaire de police, Rachid Ghezli. Ces recommandations préconisées par la DGSN s’ajoutent, selon les propos du Commissaire divisionnaire de police, à la grande volonté de la Sûreté nationale pour participer et faire diminuer le taux infernal des
accidents de la route. «La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a toujours soutenu la refonte totale de la loi en vigueur sur la sécurité routière», a rappelé le Commissaire divisionnaire de police sur les ondes de la Chaîne III. Sur ce registre, l’hôte de l’émission «L’Invité de la Rédaction» de la Chaîne III, Ghezli a réaffirmé que plusieurs recommandations ont été formulées par la DGSN et transmises à la commission technique en question, en vue de participer à la refonte totale de cette loi. Parmi ces modifications dévoilées par le sous-directeur de la sécurité routière à la DGSN, «la nécessité de la mise en place d’un fichier lié aux infractions routières », a noté le représentant de la DGSN. Autrement dit, le renforcement de l’arsenal juridique répressif est devenu une nécessité absolue face à l’hécatombe routière qui engendre des milliers de morts sur les routes chaque année. Formulée par la DGSN dans le cadre de ses recommandations, la Sûreté nationale
propose la mise en place d’un fichier lié aux infractions. «Il faudra mettre en place un fichier lié aux infractions, aux contrevenants et aux récidivistes. Ceci permettra de réguler la tarification pour les conducteurs ayant commis des infractions.
La manière dont on réprime celui qui a commis sa première infraction ne s’applique pas de la même manière sur un récidiviste», explique-t-il. Aussi, le sous-directeur de la sécurité routière à la DGSN préconise que la formation qui précède la délivrance du permis de conduire doit être renforcée. Selon lui, «les nouveaux titulaires du permis de conduire doivent être imprégnés dans la réalité du terrain», a noté le Commissaire divisionnaire de police, Rachid Ghezli.
Par ailleurs, et concernant le dispositif spécial de la DGSN pour la saison estivale en cours, le responsable de la sécurité routière à la Sûreté nationale a rassuré de sa parfaite compatibilité sur le terrain. Au moment où plusieurs milliers d’estivants multiplient les voyages par route dans de nombreuses destinations, au rythme quotidien, la Direction générale de la sûreté nationale a œuvré à l’amélioration du dispositif de prévention et de sécurité routière. «Le dispositif prendra en considération le flux circulatoire important, en axant ses efforts sur la présence d’agents de régulation au niveau des principaux axes routiers, afin de sensibiliser, orienter, et informer les usagers de la route», dit-il, ajoutant que «les itinéraires des estivants seront accompagnés par des positions de patrouille dynamique et réactive», a précisé le sous-directeur de la Sécurité routière à la DGSN, le Commissaire divisionnaire de police, Rachid Ghezli sur les ondes de la Chaîne III. Rappelant que les accidents de la circulation ont provoqué plus de 5.000 morts durant les deux années précédentes, voire en 2020 et 2021, tandis que plus de 1.100 autres morts ont été dénombrés au cours du premier semestre de l’année en cours, soit plus de 6.000 morts en deux ans et demi.
Sofiane Abi