Les Verts : Il n’existe pas une… mais des situations à décrypter

Coupe d’Afrique des nations de handball

Que se passe-t-il ? L’équipe nationale algérienne de handball, 7 fois vainqueur de la compétition africaine, est- elle groggy ? Incapable de se relever du tapis, abasourdie de mettre en place les structures nécessaires à une sérieuse reprise ? Mieux encore, serait-t-elle en proie à une crise qui n’ose pas dire son nom ?

Des interrogations qui deviennent de plus en plus persistantes et se posent au quotidien.

Faux départ ou rétropédalage ?
«On savait que les joueurs de Gherbi et de l’adjoint Redouane Tchakarabi (qui a une grande expérience avec les sélections jeunes catégories) devraient s’assurer la 1re place, le contraire serait une énième catastrophe pour notre handball», faisait remarquer, à juste titre, notre confrère de DZ Foot. Le nouveau staff n’est mis en place qu’en mars dernier avec le retour de Rabah Gherbi (entraîneur des A lors des JM 2013 et des U21 au Mondial 2017 à Alger). Une période très limitée pour espérer des résultats rassurants. Mais voilà que la victoire face aux Gabonais, (25-23), mi-temps (16-12), ce mercredi au Caire, pour le compte de la 3e journée de la phase des poules (Groupe B), de la 25e Coupe d’Afrique des nations 2022 de handball au Caire (11-18 juillet) n’a suscité malheureusement ni admiration, mais plutôt étonnement et commentaires.

Qui aura raison, joueurs ou fans ?
Un passage en quarts de final forcé est une bonne nouvelle, mais pas la manière qui brise tout sur son passage. Qui la fait disparaître presque des écrans, souvent mise sur le podium avant même la fin d’une compétition. Aujourd’hui, elle n’est plus celle qui fait peur, au contraire. Ce mercredi, elle a frôlé son élimination. Du sélectionneur au staff, en passant par les supporters, tout le monde n’y comprend presque plus rien.

Pour une analyse et une relance durable
Le temps du déballage est arrivé. «Tout le monde doit se mettre autour de la table pour passer au crible dans la transparence la plus totale les différentes situations qui font que cette discipline chute à une vitesse inquiétante. Au Caire, lors de cette CAN, les joueurs ne situaient plus l’endroit des buts, tant de fois la petite balle file à côté, lorsqu’en face, la cage de l’adversaire était vide. Faut-il être spectateur et ne rien faire ?», s’interrogent les fans. Ceci d’une part, et d’autre part, ceux appelés à y participer se sont bien engagés à être les dignes représentants d’un sport national qui a grand besoin de rappeler le bon vieux temps fait d’excellents et appréciables exploits. Ceux qui devraient donner plus de consistance à cet optimisme, c’est bien la Fédération algérienne de handball, c’est à elle que revient le droit de s’expliquer, de communiquer dans le sens où tout le monde puisse comprendre ce qui grince dans la machine. Il est temps de faire éviter la pire des illusions au handball algérien.

Rien n’est encore perdue
Il est encore temps de faire retrouver à l’équipe nationale algérienne sa vraie marque, celle qui brillait dans les grandes compétitions internationales. Pour réussir, et être au rendez-vous de la qualité de jeu, et de la performance, il faudrait que les médias poussent cette équipe à créer de la valeur… en se réinventant pour surprendre le monde sportif et retrouver sa place, celle des champions.
«Avec un tel décor que nous proposerait notre handball, nous pouvons que nous accrocher à eux, à lui faire confiance, parce que nous sommes persuadés que les institutions ne laisseront pas cette petite balle déraper et se faire dévorer par n’importe quelle équipe», nous disent deux sœurs, Sara et Lynda étudiantes à l’Université d’Oran. La rencontre d’hier vendredi jouée face au redoutable tenant en titre et pays organisateur, l’ogre égyptien, a permis au staff de confirmer ce qui n’a pas fonctionné et de retenir ce qui mériterait de l’être.
H. Hichem