les forces américaines continuent de piller le pétrole syrien au Nord-Est du pays

SYRIE/Washington contrôle 90% du pétrole brut au Nord-Est syrien

Le pillage du pétrole syrien par les forces américaines qui occupent le Nord-Est syrien se poursuit sans répit. Selon l’agence syrienne Sana, citant des sources locales, les forces d’occupation américaines ont été vus en train de sortir un convoi comptant entre autres une trentaine de camions citernes remplis de pétrole syrien en direction du territoire irakien en traversant le poste-frontière illégal d’al-Walid. Soit plus de 30 camions citernes faisaient partie d’un convoi formé de 80 véhicules dont des camions couverts et des blindés américains. Les forces d’occupation américaines ont établi une douzaine de bases illégitimes dans le nord-est syrien, dont certaines sur les champs de pétrole al-Omar et Koniko, dans la province de Deir Ezzor. Elles les contrôlent de concert avec les milices kurdes des Forces démocratiques syriennes qui sont devenues les collaborateurs des Etats-Unis depuis que ces derniers sont intervenus en Syrie pour combattre Daech qui semble être ressuscité de nouveau et les Etats-Unis sont accusés de transférer des prisonniers de Daech depuis les prisons tenues par la milice kurde vers leurs bases dont celle d’al-Tanf. Par ailleurs, le ministre syrien du Pétrole a condamné les forces américaines pour avoir agi comme des pirates selon ses propos alors que Washington continue de piller la plupart des richesses pétrolières du nord-est du pays, riche en ressources, où le Pentagone soutient les milices kurdes. D’après ses dernières déclarations faites. «Les Américains et leurs alliés ciblent la richesse pétrolière syrienne et ses pétroliers comme les pirates», a déclaré cette semaine à la télévision d’État le ministre du Pétrole et des Ressources minérales, Bassam Tomeh, ajoutant que cette décision vise à paralyser l’économie syrienne, qui dépend des revenus pétroliers. «Ce qui s’est passé tout au long de la guerre en Syrie ne s’est produit dans aucun pays, en termes de nous empêcher d’exploiter nos richesses et en même temps d’empêcher les produits de base d’atteindre notre pays», dit-il. Le total des dommages infligés au secteur pétrolier syrien en raison de l’occupation américaine dépasse 92 milliards de dollars, notant que Washington contrôle actuellement 90% des ressources de pétrole brut dans la région du nord-est. La Syrie et la Russie accusent les États-Unis d’avoir acheminé des fournitures sous prétexte «d’aide humanitaire» à des terroristes attaquant une nation du Moyen-Orient ravagée par la guerre. Dans une interview accordée le mois dernier au journal libanais al-Akhbar, le gouverneur de la province du nord-est de Hasakah, Ghassan Khalil, a déclaré que des militants kurdes soutenus par les États-Unis volaient chaque jour 140 000 barils de pétrole brut dans les champs de la région. Il a affirmé que les combattants avaient ensuite utilisé des pétroliers pour faire passer le pétrole en contrebande de l’autre côté de la frontière irakienne. Depuis au moins 2015, le Pentagone offre un soutien direct aux Forces démocratiques syriennes, une faction dominée par les Kurdes qui contrôle un territoire important dans le nord-est. Les États-Unis eux-mêmes maintiennent une force d’environ 900 soldats dans le pays, la plupart intégrés aux côtés des FDS. L’administration Joe Biden a signalé qu’elle ne donnerait plus la priorité à l’occupation des ressources pétrolières syriennes, le mois dernier, les médias locaux de langue arabe ont rapporté que les forces américaines construisaient un nouvel aéroport à côté du champ pétrolifère d’al-Omar, où Washington maintient une installation militaire. À peu près au même moment, le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a précisé qu’il n’y a pas de coopération avec les entreprises énergétiques sur le terrain. «Sauf le cas échéant en vertu de certaines autorisations existantes», suggérant que Biden peut continuer la pratique sur une base limitée. Un porte-parole de la coalition dirigée par les États-Unis, le colonel Wayne Marotto, a réitéré cette position plus récemment, sans toutefois mentionner la faille citée par Kirby. En 2008, le secteur pétrolier représentait 23% des recettes publiques du pays, 20% du montant total des exportations et 22% du PIB de la Syrie. Le pays exportait environ 150 000 barils par jour. Le pétrole représentait la majorité des revenus d’exportation de l’État. Aujourd’hui le pays est en crise. Un manque à gagner que le ministre syrien du Pétrole évalue à 92 milliards de dollars. La plupart des réserves se trouvent au nord-est de la Syrie, aujourd’hui sous contrôle américano-kurde. La compagnie américaine Delta Crescent Energy les exploite à sa guise. «Les Américains s’attaquent également aux ressources agricoles du pays. «L’un des aspects de cette politique est la poursuite de l’occupation étrangère de certaines régions syriennes. De sorte que les Syriens n’ont notamment pas accès à leurs propres gisements de pétrole et de gaz, ainsi qu’aux champs agricoles dans le Nord-Est», expliquait récemment à Sputnik l’ambassadeur de Russie à Damas. Des responsables syriens, y compris le président Assad lui-même, ont condamné le vol de pétrole de Washington à plusieurs reprises, jurant même une action en justice. Peu de temps après l’investiture de Biden, l’envoyé syrien de l’ONU, Bashar al-Jaafari, a supplié le nouveau président de retirer les forces américaines et de cesser d’occuper les champs pétrolifères. «La nouvelle administration américaine doit mettre fin aux actes d’agression et d’occupation, piller les richesses de mon pays, retirer ses forces d’occupation et cesser de soutenir les milices séparatistes, les entités illégales et les tentatives de menacer la souveraineté de la Syrie», dit Jaafari. Biden a jusqu’à présent montré peu d’intérêt pour se retirer de Syrie, lançant une série de frappes aériennes contre des milices basées dans le pays le mois dernier 2021.n