Dans le raffinement et l’élégance

Journées du Melhoun à Alger

Les Journées de la poésie du Melhoun Chaâbi et Hawzi ont été ouvertes, jeudi soir à Alger, animées par plusieurs poètes et interprètes sublimant la patrie, à l’occasion des célébrations du 60e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale.
Prévues jusqu’au 30 juillet au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi (TNA), les Journées de la poésie du Melhoun Chaâbi et Hawzi, organisées par l’Agence algérienne pour le Rayonnement culturel (AARC), ont été placées sous le slogan, «60 poésies pour La Patrie».
Dans un message lu en son nom par son nom par son conseiller Smail Yabrir, la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, a rappelé que «Le Melhoun a consigné dans la mémoire collective du peuple algérien la résilience et la détermination de celui-ci à en découdre avec le colonialisme français et contribué à l’écriture de la glorieuse histoire de l’Algérie».
Les prestations ont été précédées par la projection d’un documentaire intitulé «La poésie du Melhoun, Mémoire d’une Nation», annoncé par les voix mélodieuses des regrettés Boudjemaa El Ankis (1927-2015) et Khelifi Ahmed (1921-2012), interprétant respectivement, «Men baâd ezziyar, djana el intissar» et «Ekteb ya tarikh».
Dans de belles déclamations poétiques, aux contenus glorifiant la révolution armée contre l’occupant français et sublimant l’amour de la Patrie, les poètes Abdelkader Larabi de Mostaganem et Kamel Cherchar d’Alger ont alterné les prestations chantées dans des tons narratifs aux décasyllabes embellies de rimes parfaites.
Soutenus par l’Orchestre de musique Chaâbie de l’AARC, dirigé d’une main de maître par Djamel Taâlbi, les interprètes, Taleb Abdelhamid Bendiab de Tlemcen, Nadjib Bounour de Blida, Karim Aouidad et la grande Nardjes, ont rendus des prestations pleines, dans les genres, Andalous, chaâbi et hawzi, respectivement.
Les Journées de la poésie du Melhoun Chaâbi et Hawzi se sont poursuivies, vendredi, dans le raffinement et l’élégance, avec des prestations de qualité, animées par des poètes et des interprètes de renoms de différentes régions et écoles du Chaâbi et Hawzi.
Début de programme commun aux trois soirées de ces journées, le documentaire, «La poésie du Melhoun, Mémoire d’une Nation», conçu par l’AARC, a été projeté au public, qui a également apprécié et fredonné l’air anthologique d’«El Hamdou li Allah ma bkach istiâmar fi bladna», retenu comme musique générique de ces journées, interprété par la dizaine d’instrumentistes virtuoses de l’Orchestre pilote, brillamment dirigé par le maestro Djamel Taâlbi.
Les poètes, Massinissa Lekhal, au nom d’artiste de «Lion triste» d’Alger, Bouzraïa Aicha Boumediene de Tiaret et Bachir T’Hami de Mostaganem ont alterné les prestations chantées, dans des tons narratifs attrayants, aux décasyllabes embellies de rimes parfaites.
Les poètes ont été très applaudis pour leurs déclamations du Melhoun, aux contenus glorifiant la révolution armée contre l’occupant français et sublimant l’amour de la Patrie et celui de la vie, à l’instar des textes aux titres, «Ad’hak led’denya ted’hak’lek», «Ech’Chahid» et «Ed’Dhar fiya».
Les interprètes, Kamel El Kobbi, le jeune, Abdelouahab Bensaâd, 1er prix de la 9e édition du Festival culturel national de la musique chaâbie (2014), Hasna Hini et H’sinou Fadli, ont rendu des prestations pleines que le public a longtemps applaudies.
Ainsi, et choisissant de rendre hommage à Amar Ezzahi (1941-2016), Hasna Hini a interprété entre-autres pièces de ce grand regretté maître de la chanson chaâbie, «Sobhane khalqi soltani», une pièce très appréciée par les spectateurs présents.
De son côté, H’sinou Fadli, venu de Bejaïa a également séduit avec notamment, «Dj’hazek ghali ya horriya», une pièce de circonstance de Mohamed El Badji (1933-2003), qu’il a brillamment reprise, avant de clore sa prestation sous les youyous et les applaudissements de l’assistance avec «Sani, sani atrouhadh» (Où tu iras, emmène-moi avec toi) de Cheikh El Hasnaoui (1910-2002).
Les Journées de la poésie du Melhoun Chaâbi et Hawzi prendront fin samedi soir, avec au programme de la soirée de clôture, une pléiade de poètes et d’interprètes, dont Yacine Ouabed, Fouzia Laradi, Réda Charef et Ahmed Lahbib.
R.C.